Motivation n Le fondement de cette réorganisation est à l'image des tendances mondiales de «substituer à la spécialisation précoce de l'élève une formation générale de base dans les disciplines fondamentales dans le but de le rendre plus apte à réussir ses études supérieures». «A la faveur de son transfert au secteur de l'enseignement et de la formation professionnels, l'enseignement technique sera valorisé par son intégration dans un enseignement scientifique et technologique rénové», a indiqué, hier, le ministère de l'Education nationale dans un communiqué, ajoutant qu'à cet effet il sera «offert à l'élève les outils de base qui lui permettront de mieux réussir à l'université dans les spécialités qu'il convoite». Par le biais de cette «mise au point», le département de Benbouzid a réagi aux «informations infondées et commentaires biaisés relayés par la presse», faisant état de l'abandon de l'enseignement technique dans les lycées. La commission technique interministérielle installée mardi dernier et chargée d'établir les modalités de mise en œuvre du nouveau parcours de l'enseignement professionnel a entamé ses travaux, précise le communiqué, ajoutant que «cet enseignement a été renforcé par un nouveau parcours destiné à être en phase avec les exigences du marché de l'emploi». Outre les filières de l'enseignement secondaire général et technologique et celle de la formation professionnelle, «cette restructuration a introduit un nouveau cursus d'enseignement professionnel», est-il précisé. Ce cursus s'étalera sur quatre ans à partir de la 4e année moyenne au sein d'instituts d'enseignement professionnel nouvellement créés. Ce cursus vise «l'acquisition de compétences professionnelles (60%) et le renforcement des connaissances académiques (40%) qui permettront de répondre, à la fin du cycle, aux exigences de l'évolution du marché de l'emploi». Cet enseignement sera sanctionné par un diplôme «du même niveau que le baccalauréat» et son titulaire sera destiné au marché de l'emploi. Ce qui est qualifié par le ministère de «passerelle permettant (au diplômé) la poursuite d'une formation supérieure en adéquation avec la filière suivie». En ce sens, le ministère de l'Education nationale s'est proposé de renforcer le potentiel du département de la formation professionnelle par la mise à sa disposition d'équipements lourds et, au besoin, de l'encadrement pédagogique nécessaire, précisant toutefois que «le statut des enseignants (détachés) ne subira aucune modification».