Trente-deux employés, recrutés dans le cadre du nouveau projet de l?Etablissement hospitalo-universitaire (EHU) d?Oran, viennent d?être suspendus une semaine après la nomination du nouveau directeur général de cette structure ultramoderne. Motif de cette décision : le remplacement de l?ancienne directrice par Abdelkrim Djelid qui a aussitôt procédé à la suspension de ces employés tous corps confondus. En possession de décisions présidentielles dûment établies, les nouvelles recrues se sont constituées en collectif pour faire valoir leurs droits, selon leurs représentants qui ne cachent pas son inquiétude devant cette situation «aux relents de conflit interne au niveau de la nouvelle direction de l?EHU». Situation pour le moins singulière : la nomination de l?actuel DG s?est effectuée alors qu?aucune passation de consigne n?a pas été faite entre ce dernier et Mme Remaoun, l?ancienne DG de l?EHU. Depuis le 1er décembre 2003, date de leur recrutement, les 32 employés «suspendus» pointent normalement de 8h à 16h30 à l?EHU «sans savoir exactement où nous allons», disent-ils. Signe que la situation reste tendue, ces employés, initialement affectés à l?encadrement et au service technique de l?EHU, se disent consternés par le peu de sérieux du ministère de tutelle et de la direction générale de l?EHU. «Cette attitude prouve que des choses bizarres se passent à l?EHU. Car, comment expliquer notre suspension alors que nous possédons des décrets de nomination présidentiels ?», s?interrogent-ils. En attendant l?ouverture officielle de l?EHU prévue en février prochain, les 32 employés sacrifiés sur l?autel des considérations personnelles, rejettent cette forme de «hogra» dont ils font endosser la responsabilité aux seules autorités locales.