Parmi les mythes les plus anciens mais aussi les plus répandus, il y a le mythe de l'homme qui vole le feu aux dieux. C'est, par exemple, le mythe grec de Prométhée. Prométhée est un Titan, mais il lie son destin aux hommes, en leur servant de médiateur auprès des dieux. Il leur vole le feu et le remet aux hommes qui peuvent ainsi profiter de sa chaleur et cuire leurs aliments. Zeus châtie Prométhée en l'enchaînant sur un rocher et en lançant sur lui un aigle qui lui mange le foie. Héraclès le délivre et tue l'aigle. Prométhée apparaît ainsi comme un créateur, qui marque l'avènement de la conscience et de l'intelligence. Le feu, dont il a fait cadeau aux hommes, symbolise l'esprit, propriété jusque-là des dieux. Prométhée est également donné comme un révolté, mais c'est de révolte de l'esprit qu'il s'agit. En ravissant le feu aux dieux, il leur a ravi également leur intelligence. Le feu était adoré dans beaucoup de civilisations anciennes. Il existait dans tout l'Iran ancien, des sanctuaires où l'on entretenait des feux sacrés qui ne devaient jamais s'éteindre. Il était servi par des prêtres qui le nourrissaient constamment. Les chroniqueurs musulmans rapportent, qu'au moment de la naissance du Prophète Mohammed, les feux qui brûlaient dans les temples de la Perse se sont éteints.