Cinq candidats à l'élection présidentielle du 9 avril trouvent de grandes difficultés pour financer leurs activités. Le candidat Mohamed Saïd avait souligné, quelques jours seulement avant le lancement officiel de la campagne, que «les moyens inégaux des candidats mettent à nu l'absence de justice et d'égalité». Il avait critiqué le fait que l'Etat a mis du retard pour débloquer l'argent destiné à la campagne dans les meilleurs délais. Ce qui explique les grands obstacles rencontrés par les candidats dans leurs préparatifs de la campagne électorale, notamment la confection des affiches et des spots publicitaires. Le même candidat a précisé que «la conception de ces supports nécessaires dans ce qu'on appelle les opérations de marketing politique lui coûtera 20 millions de dinars, une somme, dit-il, dépassant la subvention de l'Etat (15 millions de dinars).» Moussa Touati, lui, a opté pour une campagne modeste avec le budget et les structures de son parti (FNA) et de ses élus. Le candidat du Mouvement El-Islah, Djahid Younsi, a soulevé également le manque de moyens financiers en déclarant à la presse : «Nous n'avons pas d'entrepreneurs qui nous financent, les biens de l'Etat ne devraient pas être utilisés durant la campagne.» Ali-Fawzi Rebaïne a aussi affirmé que «le combat durant cette campagne est complètement inégal, mais nous allons investir dans l'élément humain.» A entendre les déclarations de ces candidats, il n'est pas facile de parler de marketing politique dont l'argent est le moteur...