Bilan n Les six candidats à l'élection présidentielle du 9 avril prochain entament aujourd'hui, jeudi, leur deuxième semaine électorale avec l'intention de «mieux faire». Globalement, la campagne électorale s'est déroulée, durant sa première semaine, dans de bonnes conditions de l'aveu même des candidats et de leurs représentants. A l'exception de quelques incidents sans gravité enregistrés çà et là, tout s'est bien passé dans l'ensemble. C'est du moins ce qu'a affirmé, hier, mercredi, le coordinateur de la Commission politique nationale de surveillance de l'élection présidentielle (Cpnsep), Mohamed Teguia. Selon lui, les «petits incidents» qui peuvent survenir lors des meetings et que des représentants de certains candidats «ont tendance à dramatiser» parfois «n'affecteront point la campagne qui se déroule bien et se poursuit normalement». La preuve est que l'instance qu'il préside, n'a reçu «qu'un seul recours officiel depuis le lancement de la campagne électorale», s'est-il félicité. Ce recours a été déposé par le candidat Mohamed Saïd après les «dépassements» enregistrés aux alentours de la salle Atlas, à Bab El-Oued, au premier jour de la campagne, a précisé M. Teguia, tout en faisant remarquer que ce qui s'est passé jeudi dernier est le résultat d'une «mauvaise organisation». Le coordinateur de la Cpnsep a fait également part du «mécontentement» exprimé verbalement par certains candidats par rapport à l'affichage et d'un cas de recours verbal émanant du Parti des travailleurs (PT). Mais, «les débuts de toute campagne souffrent généralement d'insuffisances», a commenté M.Teguia qui s'est engagé à mettre un terme aux dépassements «qui sont le fait de personnes et non pas d'instances officielles», a-t-il insisté. Sur un autre plan, les six candidats à la magistrature suprême ont évité l'invective et l'offense au cours des sept premiers jours de campagne, préférant expliquer leurs idées et donner les grandes lignes de leurs programmes. Certes, Ali Fawzi Rebaïne, Moussa Touati et Djahid Younsi n'ont pas pris de gants pour fustiger le pouvoir et ses pratiques, mais leurs critiques ont été «dans les règles de l'art». Autant dire que la campagne a été «calme « et «saine». Cela étant, l'aspect social a dominé le discours des candidats. De Djahid Younsi à Abdelaziz Bouteflika en passant par Moussa Touati, Ali Fawzi Rebaïne, Louisa Hanoune et Mohamed Saïd, ils ont tous mis l'accent sur la nécessité de trouver des solutions aux problèmes dans lesquels se débattent les Algériens. Le thème de la réconciliation nationale a été également fort présent dans le discours des candidats au cours de cette première semaine de campagne.