Chez beaucoup de peuples anciens, et même chez ceux d'aujourd'hui, dans les sociétés préindustrielles, on croyait pouvoir communiquer avec les dieux par l'intermédiaire d'hommes inspirés. C'est le cas des kahin des sémites. Comme c'est au kahin qu'incombait la lourde tâche d'interroger la divinité, il était, non seulement le prêtre, mais aussi le chef de la communauté, son roi même. Il était le premier à honorer le dieu, et comme il était proche de lui, il était initié à ses secrets, et connaissait donc toutes les prévisions relatives à l'avenir. Ces croyances ont subsisté même chez les Israélites pour lesquels, pourtant, l'Ancien Testament a interdit l'usage de la divination et de la magie, deux pratiques païennes. Selon Ezéchiel, aux portes même du Temple, à Jérusalem, on honorait le dieu babylonien Tammouz, en lui jouant de la flûte. On sait que Laban, le père de Rachel, avait chez lui des Téraphim, des idoles représentant les dieux du foyer, qu'il considérait comme des oracles. Quand Rachel s'enfuit avec Jacob, elle a emporté avec elle les idoles parce qu'elle craignait que celles-ci ne lui indiquent la direction qu'elle avait prise. Laban l'a retrouvée quand même et elle a caché les Téraphim sous ses vêtements, pour qu'il ne les lui reprenne pas. Toutes les maisons israélites avaient des Téraphim et on les consultait à la manière des idoles païennes.