Problème n Hormis le milieu ivoirien du MC Saïda Traoré Fousseni dont le contrat expire en juin prochain, les 40 autres joueurs étrangers sont bien partants pour au moins une autre saison. Plus précisément : ce sont dix clubs qui seront concernés par la nouvelle mesure de la FAF de réduire le nombre de joueurs à deux seulement à partir de l'exercice 2010/2011 : AS Khroub, ASO Chlef, CA Bordj Bou-Arréridj, CR Belouizdad, JS Kabylie, MC Alger, MC El-Eulma, NA Hussein-Dey, USM Annaba et USM Blida. Ces clubs ont tous, trois joueurs étrangers et seront donc amenés à en libérer au moins un et n'en aligner désormais qu'un seul lors des matchs de la prochaine saison. Cette nouvelle donne oblige donc les clubs à se séparer de leurs joueurs, une décision qui ne fait pas du tout l'unanimité chez la majorité des clubs. Le premier à réagir est le président Aïssa Menadi de l'USM Annaba qui désapprouve cette décision : «Sérieusement, quand un club s'engage à recruter des joueurs étrangers, c'est qu'il n'a pas trouvé mieux en Algérie pour rehausser le niveau de son équipe et aller concurrencer les autres grands clubs du continent. Trois joueurs étrangers par club, c'est un bon ratio qu'il faudrait maintenir.» Le boss sétifien, Abdelhakim Serrar, abonde dans le même sens et voit en cette restriction une entrave aux clubs algériens de réaliser des plus-values intéressantes sur des joueurs transférés vers l'Europe ou ailleurs. Serrar est pour le recrutement de bons, voire d'excellents joueurs étrangers, comme c'est le cas pour ses deux Africains Adiko et Ambane qui apportent un plus à l'équipe, mais à condition que les clubs passent par la FAF qui déciderait sur leur niveau avant leur engagement. Il est vrai que notre football passe par une conjoncture particulière de transition, mais cela ne devrait pas l'empêcher de suivre ce qui se fait de mieux ailleurs comme le suggère le président du MC Alger. «Nous ne sommes pas meilleurs que les clubs européens ou nos voisins. Notre football ne peut pas vivre en autarcie car il reculera plus qu'il n'avancera», rétorque Sadek Amrous qui devra se débrouiller pour trouver des solutions pour ses trois joueurs (Coulibaly, Binié et Lachkham). Même les présidents non concernés par cette nouvelle mesure comme Mohamed Laïb, le patron de l'USM El-Harrach, le seul club de l'élite qui ne possède aucun joueur étranger, est solidaire de ses homologues. «Une telle décision doit être bien réfléchie car si un club recrute deux ou trois joueurs étrangers, c'est qu'il a besoin d'eux et leur niveau devrait être supérieur aux nationaux. En deux mots : pourquoi ne pas mettre une sorte de commission spécialisée au niveau de la FAF qui orienterait et évaluerait la faisabilité du recrutement de tout joueur étranger ?»