Déclenché à la mi-janvier par une trentaine de professeurs ayant un problème de logement, le mouvement de protestation qui a notamment consisté en un sit-in observé devant le rectorat de la Faculté des arts et des lettres, aura pris une certaine ampleur avec l?augmentation du nombre des enseignants revendicateurs et le déploiement de banderoles à l?intérieur de l?établissement. Ce durcissement de la part des protestataires s?est manifesté après que le recteur de l?université eut fait répondre aux professeurs, par ses proches collaborateurs, que le rectorat était incompétent en ce qui concerne les problèmes sociaux, dont celui du logement. Un communiqué, rédigé par les enseignants revendicateurs, fait état d?une déclaration du recteur «à la portée grave et irresponsable» de par «les accusations à peine voilées» lancées en leur direction. Les syndicalistes, soutenant les «grévistes» dans leur sit-in, interpellent la hiérarchie universitaire en soulignant que le recteur de Mostaganem est seul responsable de cette situation conflictuelle de par «son comportement hautain» envers les professeurs, les étudiants et même le personnel en général. «Outre le piétinement de la réglementation par le recteur, lit-on dans le communiqué du Cnes, il a été observé depuis longtemps des violations caractérisées aux chapitres des stages, des recrutements effectués unilatéralement ou presque, sans oublier surtout l?attribution des logements opérée en coulisses?» Le communiqué des syndicalistes de l?enseignement supérieur met également en relief le déficit criant en matériel didactique et la vétusté des équipements infrastructurels dans l?université. Les protestataires soulignent leur détermination à poursuivre leur mouvement, jugé légitime.