L'université Ferhat Abbas de Sétif a connu lundi matin un mouvement de protestation, animé par des centaines d'étudiants n'ayant toujours pas obtenu de places dans les différentes résidences qui affichent, nous dit-on, un déficit de plus de 3 900 lits. Les deux nouvelles résidences de 4 000 lits, qui devraient être opérationnelles en octobre de l'année en cours, n'ont pas été livrées en dépit des instructions du wali restées sans suite. Pour Hassen Aït Ameur, premier responsable des oeuvres universitaires, ce problème pris en charge par le chef de l'exécutif en personne le dépasse. Il précisera à ce propos : « Le retard observé dans la livraison des structures d'accueil est indépendant de notre volonté. Avec la réception dans les prochains jours d'une résidence de 2 000 lits, le problème des étudiantes des facultés des sciences économiques et des lettres sera partiellement résolu. Quant aux étudiants, ils doivent se montrer patients pour quelques jours seulement, d'autant plus que les résidentes non hébergées sont prises en charge provisoirement ». Et d'ajouter : « La gestion des affaires de plus de 50 000 étudiants, dont 24 000 résidents n'est pas tâche aisée. Avec l'aide et la compréhension de tout le monde, on surmontera ces obstacles conjoncturels ». Le volet pédagogique n'a pas été occulté par les universitaires du deuxième pôle qui sont descendus au campus central. La marche, ayant quelque peu perturbé la circulation routière sur un tronçon (1km, distance séparant les deux campus) de la RN5, s'est arrêtée au niveau du rectorat où les différents responsables étaient en conclave. Les retards enregistrés dans l'entame des cours au niveau de bon nombre de facultés, et la réorientation de certains étudiants en LMD vers l'ancien système et vice-versa, ont été les autres points brandis par les « marcheurs » rassurés, nous dit-on, par les responsables qui se sont, selon notre source, engagés à tout faire pour aplanir les difficultés soulevées. Il convient, par ailleurs, de souligner que les étudiants en chirurgie dentaire se sont, à cause d'innombrables considérations pédagogiques, mis eux aussi de la partie.