H'a Mîm avait conservé les principales obligations religieuses de l'Islam comme la prière et le jeûne mais il transforma la plupart d'entre elles pour se distinguer des orthodoxes. Ainsi, il imposait le jeûne annuel mais seulement les trois derniers jours du ramadan et non le mois entier, la fête de la rupture du jeûne n'avait pas lieu le jour de la rupture mais le lendemain. A l'inverse, H'a Mîm avait instauré un jeûne hebdomadaire d'une demi-journée le mercredi et d'une journée entière le jeudi. Le nombre de prières quotidiennes était réduit à deux : la prière du lever du soleil et celle du coucher. La zakat ou impôt légal sur la fortune était fixée au dixième de chaque chose possédée. Le pèlerinage à la Mecque était supprimé. La consommation de viande de sanglier était autorisée, quant au poisson, il ne pouvait être consommé que si on l'égorgeait rituellement. Enfin, la chair des oiseaux, y compris celle des gallinacées, ainsi que les œufs, jugés impurs, étaient prohibés. Une telle hérésie souleva l'hostilité des musulmans orthodoxes, arabes et berbères, qui la combattirent. H'a Mîm mourut d'ailleurs au cours d'un combat, en 928 ou 931.Sa religion lui survécut jusqu'au XIe siècle, date à laquelle ses adeptes furent convertis de force à l'orthodoxie par les Almoravides.