Peu soucieux de servir de cibles à des électeurs mécontents qui pratiquent le lancer de chaussures, les dirigeants indiens participant aux élections législatives optent pour un surcroît de sécurité et font installer des filets métalliques lors des rassemblements. Lancer une chaussure à quelqu'un est un affront en Inde. Il est maintenant demandé aux militants de partis de se déchausser lors des meetings. De leur côté, policiers et personnels de sécurité sont invités à surveiller les participants, journalistes compris. La semaine dernière, un journaliste sikh a lancé un soulier sur le ministre indien de l'Intérieur lors d'une conférence de presse, ceci après la réponse du ministre à une question sur des émeutes ayant causé la mort de centaines de Sikhs en 1984. Trois jours plus tard, un instituteur en retraite lançait une chaussure sur un parlementaire au cours d'un meeting électoral. Un candidat du parti Bharatiya Janata (BJP) aux fonctions de Premier ministre a été visé à son tour jeudi dernier dans un Etat du Centre de l'Inde où un militant en colère lui a lancé une mule en plein meeting.. Cet incident est le dernier en date d'une série de «jets de souliers» contre des leaders politiques allant de l'ex-président américain George Bush au Premier ministre chinois Wen Jiabao.