La vidéo de « George Bush chaussures Baghdad » est devenue un grand classique. En effet, le président américain sortant a connu, le 14 décembre, sa dernière mésaventure en Irak, en évitant de justesse de recevoir en plein visage une paire de chaussures lancée par un journaliste irakien au moment où il venait d'affirmer que « la victoire est proche ». Lors de sa visite d'adieu aux dirigeants irakiens, cinq semaines avant son départ de la Maison-Blanche, le président américain a été la cible d'un correspondant d'une chaîne arabe antiaméricaine. Ce dernier a jeté, sans l'atteindre, ses deux chaussures sur lui et l'a traité de « chien », lors d'une conférence de presse commune avec le Premier ministre irakien Nouri Al Maliki. Dans la culture arabe, être qualifié de « chien » ou se voir lancer une chaussure est l'insulte suprême. Assis au troisième rang, l'Irakien a bondi en criant : « C'est le baiser de l'adieu, espèce de chien. » M. Bush a esquivé les projectiles, lancés l'un après l'autre, et M. Maliki a tendu la main tandis que les journalistes irakiens immobilisaient leur confrère. En revanche, les agents de sécurité irakiens et américains ont été pris de court avant d'expulser le perturbateur qui hurlait : « Vous êtes responsables de la mort de milliers d'Irakiens. » Le président américain a pris l'incident avec humour en lançant : « Si vous voulez des faits : c'est une chaussure de taille 10 (44 pointure française) », a-t-il dit, assurant qu'il n'avait « pas ressenti la moindre menace ».