Le retard dans l'organisation de cette session est principalement dû à la phase de réforme organisationnelle qu'il traverse actuellement. Le Conseil national économique et social tiendra sa 27e session plénière à la fin du mois de mai ou au début juin 2006. C'est du moins ce qu'a annoncé Mohamed-Seghir Babès hier, à l'ouverture d'un séminaire “dont l'objectif est d'assurer une meilleure harmonie des définitions et méthodes de travail entre le Cnes et l'ensemble des ministères, institutions et organismes publics concernés par la thématique du développement humain”. La 27e session se tient, quelques mois en retard, dans une conjoncture où le Conseil national économique et social subit une série des réformes, visant disent ses responsables, à “renforcer ses capacités et élargir son audience pour devenir un des creusets du consensus social nécessaire à une bonne conduite du développement national durable”. En janvier dernier, le bureau du conseil avait adopté une note circulaire, traçant les contours d'une nouvelle organisation du Cnes. Le document évoque “de nouvelles formes d'organisation et, à terme, de nouvelles formes de représentation” que l'institution consultative veut se donner. “En attendant, l'institution fonctionnera de manière souple et décloisonnée, sous un statut intérimaire”, relève-t-on sur la note circulaire. Mohamed-Seghir Babès préfère ne pas parler de réforme, mais plutôt de poursuite des efforts entrepris par le Cnes les dernières années. “Un atelier a été mis en place pour faire le bilan exhaustif du Cnes de façon à valoriser les acquis”, souligne-t-il. Le président du Cnes dit être “resté cohérent aux premières annonces faites”. La feuille de route annoncée dès la clôture de la 26e session fixait déjà les quatre thèmes jugés prioritaires, en l'occurrence le développement humain, la pauvreté, les libertés économiques et la gouvernance. Ce sont autant de dossiers, avec celui de la conjoncture économique et sociale, qui seront à l'ordre du jour de la prochaine session du Cnes. “Le problème qui se pose en termes d'évaluation des politiques publiques, c'est que les statistiques produites, résultent des indicateurs qui ne sont pas homogènes d'un secteur à un autre, d'une institution à une autre”, souligne Mohamed-Seghir Babès. Du coup, le président du Cnes estime qu'il est extrêmement important d'adosser les démarches et les approches des uns et des autres à des méthodes, à des outils qui sont partagés pour que les rapports produits soient “validables”, aux dires des experts, pas seulement nationaux, mais aussi internationaux. Le président du Cnes précise que la 103e place de l'Algérie en termes du dernier rapport de développement humain n'est pas reluisante et ne correspond pas “à l'ambition qu'elle nourrit”. Est-ce que cette 103e position correspond aux vrais résultats auxquels est parvenue l'Algérie ? Mohamed-Seghir Babès “n'en sait trop rien”. Le séminaire, qui se tient aujourd'hui et demain au Palais des nations en collaboration avec le Pnud, porte justement sur l'appropriation et l'harmonisation des méthodes de calcul et des variables utilisées, conformes aux normes établies, dans un souci de comparabilité internationale. M. R.