La 27e session du Conseil national économique et social (Cnes) devait se tenir avant le 15 juin et il appartient au gouvernement de fixer la date de sa tenue. Il n'en est rien à ce jour! C'est ce qu'avait affirmé en mars dernier, M.Mohamed Seghir Babès, président du Cnes, invité à la rubrique «A Coeur Ouvert» de L'Expression. Il y a lieu, cependant, de s'interroger sur ce relatif retard qui coïncide «curieusement» avec le changement survenu à la tête de l'Exécutif. Le Cnes est-il en train de revoir ses copies? A chaque session, faut-il le rappeler, les chiffres démentent le bilan de politique générale du gouvernement. Cependant, en tant qu'institution consultative, il ne peut en aucun cas se substituer à l'Exécutif ou démentir ses chiffres, rappelle-t-on. Dès le 10 avril, des auditions devaient être tenues avec des ministres pour la préparation desdits rapports. Babès avait affirmé que son institution devait recevoir des ministres pour leur préparation et se concerter en «ateliers thématiques». Ce disant, Babès voulait être rassurant quant à la crédibilité de son institution et le travail effectué. «Nous travaillons dans la transparence totale», avait-t-il martelé et répété à maintes reprises. Quatre rapports importants sont inscrits au menu de la 27e session pour examen: le développement humain, la lutte contre la pauvreté, les libertés économiques et la bonne gouvernance. Cinq groupes de travail interministériels devaient plancher sur ces rapports. Selon Babès, l'annonce d'un pacte économique et social ainsi que d'un plan de consolidation de la croissance économique offrira l'opportunité d'accélérer les réformes économiques, de rattraper les retards sociaux et d'infrastructures et de donner à l'économie du pays un meilleur «punch». Pour cette fois, le rapport de conjoncture économique et social «sera présenté», avait pourtant assuré Babès qui voulait par là même démentir les informations selon lesquelles «le rapport était enterré». Justement, ce retard vient-il confirmer ces informations, s'interroge-t-on? Est-ce les problèmes survenus à l'époque de Mentouri qui ressurgissent? Autant de questions qui restent pour l'heure sans réponse. Le Cnes bénéficie, rappelons-le, de l'appui des experts externes et de spécialistes en statistiques, un repère qui rend cette institution plus crédible en termes de chiffres et de statistiques. Babès avait également évoqué le séminaire qui s'est tenu sur les indicateurs du développement humain (IDH) qui s'est déroulé à Alger. Cette initiative, la première du genre, a été organisée en partenariat avec le Pnud. Une autre manière pour le Cnes de conforter sa position et valider ses chiffres auprès des institutions internationales et des experts. Ses référents sont les organismes similaires en Europe comme l'Ocde. Il relèvera, en substance, que les pouvoirs publics et le Cnes doivent aboutir à des rapports recoupant des résultats alignés sur ces standards. La santé et la sécurité sociale, la réforme bancaire, sont des volets que le Conseil national économique et social (Cnes) compte programmer dans son agenda futur, a indiqué le président du Cnes. L'autre centre d'intérêt, focalisé par Babès, est la réforme bancaire. Ces trois axes prioritaires sont en principe retenus pour la 27e session.