Le navire marchand qui a sauvé 140 immigrés clandestins et fait l'objet d'un bras de fer entre l'Italie et Malte, était, hier soir, toujours arrêté à une vingtaine de milles (35 km) de l'île de Lampedusa (Italie), selon l'agence Ansa. Le cadavre d'une femme enceinte a été recueilli hier samedi par les gardes-cotes italiens et a été placé dans une chaloupe tirée par le navire par crainte d'épidémie. Deux embarcations des gardes-côtes italiens ont amené des vivres, de l'eau et des couvertures au navire, à bord duquel sont montés deux médecins qui ont examiné les immigrés, qui seraient 140 et non 154 comme indiqué précédemment. Selon Laura Boldrini, porte-parole du Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), environ 40 personnes ont besoin d'assistance médicale et des problèmes sanitaires dus au manque de nourriture et d'eau se font sentir. «La situation à bord, empire», a-t-elle ajouté. Les forces armées maltaises avaient annoncé, vendredi dans un communiqué, que vingt-cinq blessés «dont sept nécessitaient une aide médicale d'urgence, en raison de fractures». La marine italienne a, de son côté, fait parvenir des vivres et de l'eau au «Pinar» et a évacué deux migrants vers Lampedusa pour raison de santé. Les 140 migrants, répartis dans deux embarcations qui dérivaient jeudi, avaient été secourus par le bateau de commerce à environ 80 kilomètres au sud de Lampedusa (sud de la Sicile). Selon des sources non officielles, des embarcations de la capitainerie de Porto auraient quitté Lampedusa et feraient route vers le bateau. Un navire militaire serait également à proximité.