Musique n Brahim Tayeb, interprète de la chanson kabyle, donnera, lundi 27 avril, un concert, à l'auditorium du complexe culturel Laâdi-Flici. «Ce sera l'occasion, pour moi, d'interpréter les chansons de mon nouvel album et aussi les anciennes», a déclaré Brahim Tayeb, lors d'un point de presse, hier, au théâtre de verdure (complexe culturel Laâdi-Flici). S'exprimant ensuite sur son nouvel opus, le chanteur a précisé : «c'est un album de six titres, il a pour titre Iyitrane (Aux étoiles). C'est un album qui parle d'amour et du plaisir d'aimer.» Et d'ajouter : «Tout l'album est un hymne à l'amour et à la musique.» Interrogé sur sa musique, Tayeb Brahim, qui a, à son actif, six albums, a indiqué : «Ma musique est un mélange de sons et de rythmes. On trouve dans mon dernier album du tindi, du boléro, du chaâbi… Chaque chanson est donc différente de l'autre, ce qui fait d'ailleurs la variété de l'album.» Ainsi, Iyitrane traduit des ambiances musicales diverses et savoureuses. «A travers ma musique, j'ai pu restituer des émotions», a-t-il souligné. Cela revient à dire que nous n'avons pas besoin de comprendre le kabyle pour comprendre le contenu des paroles, puisque «la musique, elle, restitue les sentiments et le sens des chansons». Tayeb Brahim est interprète, auteur, compositeur, mais c'est à la musique qu'il consacre une grande concentration et un travail de recherche. Elle est son grand souci. «Je me soucie beaucoup de la musique, même en écrivant», a-t-il fait savoir, avant d'ajouter : «Je suis auteur et je trouve la musique dans le texte.» «Le texte comprend des rythmes, des sons. C'est un découpage rythmique, et on y trouve la musicalité», a-t-il expliqué. Tayeb Brahim, pour qui le texte est comme un poème, a estimé que «la chanson, c'est elle qui demande l'orchestration. Il faut juste la ressentir.» Interrogé sur ses influences musicales, Tayeb Brahim a confié : «Je subissais les influences de Dahmane El-Harrachi, Guerouabi, El-Badji, El-Anka… J'écoutais également Cheikh El-Hasnaoui, Chérif Kheddam, Aït Menguellet… Et j'espère être la relève et ainsi m'inscrire dans la continuité.» Il est à noter que les médias ont rapporté que Tayeb Brahim en jouant du ‘oud a subi des influences du chanteur marocain Abdelouaheb Doukali. Sur ce, Tayeb Brahim réagit : «Je ne suis pas contrarié quand on me dit qu'il y a des similitudes entre Doukali et moi. Certes, je l'écoute, mais il ne constitue pas ma source d'inspiration. En plus, jouer du ‘oud n'est pas une spécificité de Abdelouaheb Doukali.» «Il y a dans la musique, comme dans les autres arts, un lien, il y a de la continuité», a-t-il expliqué. Enfin, parlant de l'instrument dont il joue, Tayeb Brahim a précisé : «Je ne me suis jamais séparé de la guitare, je ne l'ai pas abandonnée. J'explore le ‘oud, mais avec un esprit de guitare. Si j'en joue, c'est seulement parce qu'il me donne des modes que la guitare ne peut me procurer. En fait, ce sont des besoins, des émotions auxquels je réponds.» A préciser enfin que le concert prévu lundi prochain se tiendra à l'initiative de l'établissement Arts et Culture.