Destitution n Le sort du président du MCA, Sadek Amrous, a-t-il été scellé après l'assemblée générale extraordinaire tenue mardi ? Même si la Djsl d'Alger ne s'est pas encore prononcée, les jeux semblent faits. Le président Sadek Amrous a évidemment réagi à l'issue de la décision prise par l'assemblée générale du Mouloudia d'Alger, tenue mardi à l'hôtel Icosium Camara de Bouzaréah. Il a décidé de se battre jusqu'au bout pour protéger son fauteuil de président en annonçant des mesures comme l'exclusion de tous ceux qui étaient présents à cette AGEx, soit vingt-quatre membres et de poursuivre en justice les instigateurs. Or, tout le monde sait que c'est utopique vu que la Direction de la jeunesse, des sports et des loisirs (Djsl) et la Drag d'Alger avaient donné leur accord pour la tenue de cette AGEx, d'où d'ailleurs la présence des deux représentants Kada et Merabti. Certes, ces derniers ont tenté d'orienter les travaux de l'assemblée générale en dissuadant les membres d'aller vers la destitution du président Amrous et de recourir au Tribunal arbitral du sport (TAS), mais ils n'ont, en aucun cas, rejeté la tenue de cette AGEx sur le plan réglementaire. Amrous, lui, s'accroche au fait que ces représentants ont quitté la salle avant même les travaux de l'AGEx et donc toute décision émanant de cette assemblée n'est pas recevable. Les membres de l'AG, eux, ne l'entendent pas de cette oreille et s'attachent à la souveraineté de l'assemblée en s'appuyant sur l'article 20 des statuts du CSA/MCA et de la loi sur les associations. Aujourd'hui, le dossier (PV des travaux de l'AGEx) est sur les bureaux des représentants du ministère de la Jeunesse et des Sports. Il a été déposé hier dans la matinée et les «redresseurs», comme on est bien tenté de les nommer désormais, n'attendent que le feu vert pour aller au bout de leur décision. Entre-temps, le nouveau président par intérim Abdelhamid Zedek aurait été contacté par téléphone par l'homme fort du club, Rachid Marif, qui aurait cautionné la décision de destituer Amrous tout en affirmant son attachement à l'idée d'aller vers la création d'une Société par actions (SPA). Un communiqué dans ce sens a été pondu (voir notre édition d'hier) signé déjà par Zedek au moment où le comité de supporters animait une conférence de presse au cours de laquelle il appuie ce projet de SPA, comme l'avait fait bruyamment un fan mardi à la fin des travaux de l'AGEx avant d'être rassuré par certains membres de l'AG. Que reste-t-il à Amrous s'il est lâché par les siens, par Marif et pourquoi pas par Djouad qui ne va pas certainement se démarquer de la ligne générale compte tenu de ses relations avec l'ambassadeur d'Algérie à Rome ? Elu dans une cantine, aujourd'hui rasée par les bulldozers, et destitué dans une salle de restaurant, Amrous n'aura pas fait un an de son mandat de quatre ans. Espérons seulement qu'il aura la possibilité de défendre ses bilans moral et financier, notamment en ce qui concerne les graves accusations dont il fait l'objet par ses pairs. Des trous en millions de centimes non justifiés, 23 milliards de centimes dépensés jusqu'à maintenant, une caisse gérée n'importe comment, des recrutements au mercato qui ont foiré, des falsifications de documents comptables et de contrats de joueurs et d'autres histoires moches à ne pas écrire, mais entendues lors d'une assemblée générale où il n'est pas conseillé de ramener son enfant. Quant à la Djsl, elle penchera probablement vers le verdict souhaité par les hautes sphèresdécisionnelles en faisant comme d'habitude et bien évidemment la bonne lecture des textes et règlements qui s'imposent.