Résumé de la 9e partie n Aziza réussit à capturer l'oiseau d'or et le force à rendre la vie à Aziz et à tous les autres guerriers qu'il a pétrifiés... Certains même furent tellement charmés qu'ils complotèrent d'attaquer le jeune homme à plusieurs, afin de lui ravir l'oiseau merveilleux. Ils ne savaient pas que celui-ci comprenait tout ce qu'ils disaient. Aussi furent-ils saisis de terreur quand ils l'entendirent prendre la parole — Si vous essayez de mettre à exécution votre projet, leur dit-il, je vais souffler sur vous et, en un clin d'œil, vous serez ramenés à l'état d'où je vous ai tirés. Les comploteurs, effrayés, se le tinrent pour dit, et la caravane continua sa lente progression. Aziz et Aziza entrèrent bientôt dans la ville, où beaucoup s'étonnaient de ne les voir plus. Tout le long des rues l'oiseau d'or chantait et tous ceux qui l'entendaient étaient tellement charmés qu'abandonnant leurs travaux ils se mettaient derrière le cheval d'Aziz et le suivaient à travers la ville. À la fin il se forma derrière lui un, long cortège d'hommes et de femmes enchantés par les accents mélodieux. Ils installèrent l'oiseau chanteur dans le vestibule et tout le jour les habitants de la ville défilaient devant la cage d'or – tant qu'à la fin la nouvelle parvint jusqu'aux oreilles du roi, qui fut d'abord incrédule et voulut voir de ses yeux un aussi étrange phénomène. Il se rendit dans la maison des deux jeunes gens, suivi de ses femmes et de tous les dignitaires de sa cour. Dès qu'il fut entré, il fut ébloui par la beauté d'Aziza et, en son for intérieur, décida qu'il allait tuer le frère. pour avoir la sœur et s'emparer de l'oiseau d'or Mais au grand étonnement de tout le monde, dès que le cortège royal parut, la voix mélodieuse se tut. La colère gonflait le cœur du roi, déjà troublé. par la beauté d'Aziza. — Chante, oiseau, cria-t-il d'une voix irritée. L'oiseau d'or alors reprit la parole : — Que peut chanter l'oiseau, quand il voit que l'on se prépare à tuer son fils et à épouser sa fille ? Tous les assistants et le roi lui-même étaient interdits : ces paroles n'avaient aucun sens, mais il fut impossible de tirer de l'oiseau quoi que ce soit d'autre. Le roi revint le lendemain et, comme la veille, l'oiseau d'or, dès qu'il l'eut vu, se tut. — Chante, oiseau, ordonna le roi. — Que peut chanter l'oiseau quand on se prépare à tuer son fils et à épouser sa fille ? Une troisième fois le surlendemain le roi n'obtint de l'oiseau chanteur que la même incompréhensible réponse. Il fit venir alors le sage de la ville et lui demanda de lui expliquer l'énigme. — Moi, dit le vieillard, je ne le peux pas, mais toi, tu as peut-être un moyen d'y parvenir. — Quel est-il ? demanda le roi. — Demain, quand tu retourneras voir l'oiseau, prends avec toi la vieille sorcière et les femmes .... toutes tes femmes : n'oublie pas celle que tu as jetée en prison il y a plusieurs années. (à suivre...)