Résumé de la 8e partie n Après avoir consulté le sage du village, Aziza va à la recherche de son frère pétrifié par l'oiseau d'or... Peu après le coucher du soleil, de tous les points de l'horizon, des nuées d'oiseaux multicolores commencèrent de voler vers le mont, qu'ils couvrirent presque entièrement. Puis une lumière resplendissante blanchit le ciel et un oiseau majestueux vint se poser au haut du rocher. Au bord du cimetière enchanté, il vit Aziza, qui essayait de lutter contre son émerveillement. — N'est-ce pas, enfant, n'est-ce pas ? lui dit-il. Aziza s'enfonçait les ongles dans la chair, pour ne pas céder au ravissement. L'oiseau attendit, puis : — N'est-ce pas, enfant, n'est-ce pas ? Les lèvres d'Aziza commencèrent à bouger, mais elle regarda le cimetière et y vit la statue de pierre d'Aziz, condamnée à l'immobilité. Elle lutta obstinément pour ne pas en détacher ses regards. L'oiseau d'or attendit… longtemps, puis, d'une voix irritée cette fois, dit comme à regret : — N'est-ce pas, enfant, n'est-ce pas ? — Oui ! s'écria Aziza. Et aussitôt elle se précipita sur lui, le saisit et commença à le battre de toutes ses forces. L'oiseau se mit à se plaindre et crier : — Lâchez-moi ! Mais Aziza continuait de frapper de plus belle. L'oiseau eut beau se lamenter, hurler et frétiller furieusement entre ses mains, Aziza admirait les couleurs toutes diaprées de ses ailes mais ne le lâchait pas. Tant qu'à la fin : — Dis-moi ce que tu veux, lui dit-il. — Que d'abord tu rendes la vie à mon frère. L'oiseau alla droit vers la statue de pierre, souffla dessus et aussitôt Aziz et son cheval commencèrent à bouger. Tous leurs membres au bout de peu de temps reprirent mouvement et vie. Aziz regardait autour de lui comme s'il s'éveillait d'un pénible cauchemar. — Maintenant lâche-moi, dit l'oiseau. — Pas avant que tu aies soufflé aussi sur tous ces hommes, pour qu'ils retournent à la vie, eux aussi, et aillent retrouver ceux qui les aiment et certainement ont désespéré de les revoir jamais. L'oiseau entra dans le cimetière. A mesure que le souffle rauque sortait de son bec, les guerriers enchantés se levaient, stupéfaits, comme s'ils ne croyaient pas encore tout à fait à leur résurrection. Bientôt, autour du rocher, une véritable armée de guerriers se leva, équipée de toutes les façons. Ils se rassemblèrent pour quitter le désert et retournèrent chacun d'où il était venu. En tête marchaient Aziz, qui portait l'oiseau d'or, et Aziza avec son collier de perles. Les hommes de la caravane se racontaient comment chacun d'eux était arrivé au rocher pour y être ensuite pétrifié. Ils se répétaient aussi l'histoire d'Aziza et de leur délivrance. Tous enviaient à Aziz l'oiseau d'or dont les plumes et le chant resplendissaient en tête de la caravane. (à suivre...)