Le phénomène de la violence en milieu scolaire étant toujours d?actualité, en Algérie et ailleurs, il serait intéressant de l?aborder ? une fois n?est pas coutume ? sous l?éclairage de la discipline à l?école. Ignoré jusque-là, cet aspect de la vie scolaire peut nous éclairer sur la compréhension de ce fléau. N?est-ce pas dans le territoire-classe que naissent et se développent les ingrédients qui poussent l?élève et parfois (eh ! oui ) le maître à commettre l?irréparable ? L?insulte, le geste déplacé, le coup de poing? Dans l?une de nos éditions a été abordée la nécessité d?élaborer une charte de l?éthique scolaire. Un document de référence où seraient consignés tous les droits et tous les devoirs des différents partenaires du système éducatif : les enseignants, l?administration, les élèves, les parents? Le règlement intérieur des établissements (écoles, collèges et lycées) en tirerait la substance de son élaboration. Partant de là et grâce à un travail permanent de sensibilisation, l?épine de la discipline à l?école n?aurait plus raison d?être. Tout au moins dans son aspect violent et répétitif. On peut affirmer, sans se tromper, que la discipline, celle librement consentie, joue le double rôle de baromètre et de boussole pour qui veut prendre le pouls d?une école, d?une politique éducative. Il n?y a pas d?école sans discipline et ce dans la mesure où c?est sur ce terrain que s?évaluent et le professionnalisme de l?enseignement et l?efficacité de la stratégie pédagogique mise en place. La discipline conditionne l?autonomie et l?esprit de responsabilité de l?élève, du futur citoyen donc. Au finish, l?éducation, qu?elle soit familiale ou scolaire, ne saurait être dispensée aux enfants en l?absence d?une bonne dose de discipline. Mais pas trop.