Une étude menée par une équipe de recherche de la Faculté des sciences de l'ingénieur et le département hydraulique de l'université de Tlemcen, portant sur «les procédés de dessalement de l'eau de mer et leur impact sur l'environnement», a démontré que cette technique influe négativement sur le milieu marin et affecte son écosystème. Selon les résultats obtenus, «la production d'eau douce, par des procédés non conventionnels comme le dessalement de l'eau de mer, est caractérisée par la production, en parallèle, d'une eau saumure fortement chargée en sel qui retournera à la mer provoquant une variation de la composition chimique en s'ajoutant aux rejets de produits chimiques des traitements correctifs de l'eau d'appoint et aux rejets issus de la pollution marine tels que l'hydrogène sulfuré ou les composés ammoniacaux et hydrocarbures.» En conséquence, ces rejets ont un impact négatif sur l'environnement et la préservation des écosystèmes. En effet, «les rejets de saumures fortement chargées ont pour conséquence la variation de la composition chimique de l'eau de mer qui altère l'équilibre des écosystèmes et l'environnement marin. La diminution de la concentration en oxygène dissous a une conséquence sur la vie des espèces marines», explique cette étude en préconisant d'orienter le choix d'un procédé de dessalement en considérant une station de neutralisation de la saumure avant son rejet dans la nature. L'étude a noté également que «l'eau de mer, par ses propriétés physicochimiques et par la fraction vivante qu'elle comporte, est une eau de nature entartrante et corrosive, posant des problèmes dans l'exploitation tels que l'entartrage et la corrosion des équipements de l'installation de dessalement. Les solutions à apporter pour la production d'eau par dessalement sont le choix de procédés adéquats sur les aspects économique, technologique et environnemental, le traitement et la neutralisation de la saumure et les dosages précis dans les traitements de correction de l'eau à dessaler.»