La station de dessalement d'eau de mer de Skikda, d'une capacité de 100 000 m 3, devrait être mise en service au mois de juillet prochain. Pourquoi implanter une station de dessalement d'eau de mer dans une wilaya côtière quand on sait que celle-ci dispose de quatre barrages et enregistre une forte pluviométrie ? Skikda a-t-elle vraiment besoin de ce genre de structure, et quel est le coût réel du m3 d'eau dessalée ? Et surtout, que va-t-il en coûter au citoyen ? Autant de questions qui ont été débattues lors de la 4e édition du séminaire national relatif à la célébration de la journée mondiale de l'environnement, tenu à l'université et placé sous le thème « Pollution des eaux et dessalement d'eau de mer ». Une étude du cas de l'unité de dessalement « les Dunes », dans l'Ouest algérien, relatif à la qualité de l'eau dessalée, révèle que « le dessalement d'eau de mer n'est pas sans conséquences sur l'environnement. Ce procédé entraîne la production d'énormes quantités de saumure et d'eaux résiduelles, dont le rejet en mer, particulièrement à l'état concentré, a des effets négatifs sur l'écosystème marin ». Plusieurs autres communications ont été présentées par les différents professeurs venus de plusieurs wilayas, devant « permettre aux différents chercheurs d'échanger leurs expériences et surtout de tisser des liens de collaboration à venir entre les laboratoires de recherche universitaire », selon le Pr. Médjar , président du comité d'organisation.