L'université Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou a abrité, mercredi et jeudi, un séminaire national sur le thème «Les Etats de l'Afrique du Nord entre politiques de libéralisation économique et d'ouverture politique». Cet événement, organisé par le département des sciences politiques et relations internationales de la faculté de droit, a regroupé des chercheurs de 11 universités du pays. Les participants ont abordé la crise que vit actuellement le système capitaliste. Selon Hamouche Habib de l'université d'Alger qui a donné une communication intitulée «La fin du capitalisme ?», la crise financière que vit actuellement le monde a entraîné une rupture des équilibres établis, ce qui a poussé les grands puissances à chercher la façon de les rétablir. Le dernier sommet du G20 a clôturé ses travaux par «un délai-congé d'intentions où les actions à entreprendre pour, par exemple, réviser le système capitaliste, n'ont pas été détaillées». Il dira qu'avec le G20 et le processus de la mondialisation et l'interdépendance, le monde se dirige vers une gouvernance globale qui concerne tous les enjeux sociaux. La diplomatie, poursuit-il, ne sera plus une affaire d'Etats, mais une affaire de sommets qui regrouperont les pays les plus puissants et on ne parlera plus de régulation de la société internationale mais de sa réglementation et de ce que fait déjà l'Organisation mondiale du commerce (OMC). Pour sa part, le Dr Mohamed Rédha Mezoui (université d'Alger) estimera que la crise financière sera bénéfique pour les pays du Maghreb du moment qu'elle leur permettra de redéfinir leur stratégie de relations internationale car «la crise permettra de reconnaître les Etats amis». Pour l'Algérie qui est un pays pétrolier, qui a donc une carte à faire valoir, d'autres centres d'intérêt se manifestent, qui peuvent permettre de relancer la dynamique du Maghreb. «Il y a la Corée du Sud qui a exprimé son intention de transférer sa technologie vers notre pays, il y a aussi le Japon, la Chine, l'Allemagne et la France.» Durant les débats, la question de la crise du système capitaliste n'a pas manqué de capter l'attention de l'assistance. Un intervenant dira que «la crise que ce système vit actuellement ne signifie nullement la fin du capitalisme. C'est grâce à sa dynamique qu'il parvient toujours à la dépasser»