L'artiste peintre, Mira, rend hommage au patrimoine culturel algérien à travers une exposition organisée jusqu'au 15 mai 2009 à l'hôtel El-Aurassi. «J'ai voulu, dans cette collection, mettre en exergue toute la richesse et la diversité du patrimoine matériel et immatériel algérien», a indiqué, hier, la plasticienne d'origine polonaise, ajoutant «une vie entière ne suffit pas pour peindre tout ce patrimoine». «La vie et la ville sont en pleine mutation et chaque fois il y a un nouveau tableau à réaliser», a fait remarquer l'exposante qui a souligné le «rôle un peu d'historien que l'artiste peintre a à jouer dans la préservation du patrimoine et de la mémoire de la société». «Personnellement, je ne choisis pas au préalable mes sujets, mais ils s'imposent à moi d'eux-mêmes. Je passe devant une construction où je vois un paysage devant lequel je m'extasie, alors je reviens, je fais mon croquis et après l'avoir visualisé avec mes yeux et mon cœur, je le fixe sur la toile», a confié Mira dont les thématiques préférées, a-t-elle précisé, sont «tout ce qui est patrimonial». L'artiste a exposé une quarantaine de tableaux réalisés selon la technique peinture à l'huile et le figuratif, «un style dans lequel je me sens mieux», a-t-elle dit, et grâce auquel elle a «immortalisé les magnifiques» paysages d'Algérie tels que ceux de Kabylie et de Tipaza, ainsi que les sites et les monuments, dont les Casbah d'Alger et de Dellys, auxquelles elle a donné une deuxième jeunesse en faisant appel à une palette très variée. «En peignant ces cités séculaires, j'aime faire ressortir toutes ces belles couleurs qui se baladent sur les murs et qui changent en fonction des différents horaires de la journée leur donnant ainsi une certaine et nouvelle lumière», a expliqué Mira. Dans ses tableaux, Mira a aussi mis en valeur le patrimoine immatériel tels la danse populaire, les cérémonies et rituels qu'elle «fixe» dans des œuvres empreintes à la fois de beaucoup de musicalité et de poésie, comme celles intitulées La fête et Le cérémonial du thé.