Des écrivaines venues de plusieurs pays arabes participent à un colloque sur l'écriture féminine en relation avec la condition des femmes dans les sociétés arabes. Cette rencontre de deux jours, première du genre, se déroule depuis hier, mercredi, à l'Institut national supérieur de la musique d'Alger, et ce, à l'initiative de l'Association algérienne «Femmes en Communication». Elle vise à l'établissement de liens entre écrivaines des pays arabes dans la perspective de la création d'un «espace commun de réflexion». Les organisatrices, qui ont placé la rencontre sous la devise «Du combat du sang au combat de la plume», ont choisi d'honorer trois anciennes moudjahidate, Mmes Djamila Boupacha, Louizette Ighilahriz et Z'hor Ounissi, en même tant que deux auteures algériennes de la nouvelle génération, Fadhela El Farouk et Shahrazed Aabir. Ces distinctions se voulaient un clin d'œil à la continuité entre le combat pour la libération et le combat pour la citoyenneté, selon elles. L'écriture au féminin dans les pays arabes et ses thèmes de prédilection tels que la discrimination, l'absence de citoyenneté et les diverses violences faites aux femmes dans ces pays, feront l'objet de communications données par des écrivaines maghrébines et du Moyen-Orient lors de ce colloque. Samar Al Moqrin, rendue célèbre au Moyen- Orient après la parution, en 2008, de son roman Femmes sans vertu, un réquisitoire contre les conditions d'incarcération des femmes, a été le centre d'intérêt de cette première journée du colloque, avant même son intervention programmée pour ce jeudi. Il est à noter qu'une promesse a été faite par le ministère de la Culture d'institutionnaliser le colloque et de lui permettre de se tenir tous les ans, et ce, en lui réservant une enveloppe spéciale dans le budget alloué au festival de la créativité.