Le Président américain Barack Obama a fait un tabac, hier, samedi, dans une des grandes soirées médiatico-mondaines de Washington en se moquant avec une joyeuse férocité de son prédécesseur George W. Bush, de sa secrétaire d'Etat Hillary Clinton et de lui-même. George W. Bush, l'ancien vice-président Dick Cheney surnommé Dark Vador (l'anti-héros de la Guerre des étoiles), le vice-président de M. Obama, Joe Biden, ses conseillers, les figures de l'opposition en ont ainsi pris pour leur grade. Sa secrétaire d'Etat et ancienne rivale à l'investiture démocrate à la présidentielle, aussi. «Aujourd'hui, on ne pourrait être plus proche l'un de l'autre. Au point que, tout juste revenue du Mexique, elle m'a pris dans ses bras, elle m'a fait une grosse bise et m'a dit que je devrais y aller.» M. Obama a plaisanté à propos de ses 100 premiers jours de présidence et des 100 prochains. «Pendant les 100 prochains jours, nous allons apprendre les bonnes manières à notre chien, Bo, parce que (Timothy) Geithner (le secrétaire au Trésor) n'a vraiment pas besoin, en plus de ses ennuis, qu'on le prenne pour un lampadaire. Dans les 100 prochains jours, je vais sérieusement envisager de perdre mon sang-froid. Enfin, je crois que mes 100 prochains jours vont être une telle réussite que je vais les boucler en 72 jours. Et le 73e, je me reposerai», a-t-il blagué. Il a tourné en dérision les cafouillages auxquels a donné lieu le début de sa présidence, comme ses démêlés avec le prompteur sur lequel défilent ses discours.