Résumé de la 18e partie n La cousine Djazia est furieuse, elle se promet de tout faire pour que Nadir se détourne de l'émigrée et épouse sa fille. Deux jours après, Zoulikha découvre, dans les couloirs, un kanoun ou brasero, brûlant et dégageant une très forte odeur. — qu'est-ce que c'est que cela ? demande-t-elle. Les femmes des oncles Kaci et Zoubir, sortent de leur chambre. — je l'ai remarqué, dit Saliha. — moi aussi, dit Ghania. — ce n'est donc pas vous qui l'avez placé ? Djazia sort. — c'est moi, dit-elle. Zoulikha est irritée. — qu'est-ce que cela veut dire ? — ce sont des fassoukh ! dit-elle. Les fassoukh sont un mélange de produits naturels, censés chasser les mauvaises influences de la maison. — mais pourquoi ces fassoukh ? — c'est pour chasser le mauvais œil, dit la cousine, la maison est pleine de mauvaises influences ! Zoulikha prend le brasero. — laisse-le brûler ! s'exclame Djazia. Sa fille, Souad, qui est sortie, répète. — laisse-le brûler, tante Zoulikha. — ça empeste ! Elle emmène le brasero aux toilettes et verse le contenu dans le bidet. Djazia, qui l'a suivie, s'exclame. — c'est un sacrilège ! — s'il te plaît, ne refais plus ce coup ! — mais je voulais faire œuvre utile ! — pas en empestant l'air ! Et Zoulikha se retourne vers elle, en la regardant méchamment. — encore heureux que les hommes n'aient pas découvert ton brasero ! — mais c'est pour les protéger ! — ils interpréteraient ton geste comme un acte de sorcellerie ! Djazia est offusquée. — c'est très fort ! — ne recommence pas ! La cousine court s'enfermer dans sa chambre. On l'entend se disputer avec sa fille. — je t'avais dit qu'ils allaient mal interpréter ton geste ! crie Souad. — c'est pour éloigner les mauvaises influences ! Zoulikha chuchote à ses deux belles-sœurs. — c'est destiné à Nadir ! — qui sait ce qu'elle a brûlé dans son brasero ! (à suivre...)