Pression Le Premier ministre israélien démissionnera si des poursuites sont engagées contre lui pour corruption immobilière, a indiqué, lundi soir, la ministre israélienne pour l'Immigration Tzipi Livni. «Je pense que si la décision d'engager des poursuites judiciaires contre lui est prise, il démissionnera, même si je ne suis pas sûre que ce soit exigé par la loi», a-t-elle déclaré lors d'un entretien à la télévision BBC. «Mais je pense que ce pourrait être l'opinion publique qui le pousserait à démissionner. Mais jusque-là, il prend toutes les décisions et les mesures nécessaires, il agit de la manière la plus admirable qui soit», a ajouté la ministre qui est membre du Likoud (droite) dont M. Sharon est le chef. Mme Livni a estimé que la situation était «difficile». «Mais c'est à cause des manchettes de journaux et des rumeurs. Israël est une démocratie. En Israël, chacun est présumé innocent jusqu'à ce qu'il soit prouvé qu'il est coupable. Même s'il s'agit du Premier ministre». La radio militaire israélienne a rapporté, la semaine dernière, que M. Sharon avait dit à des proches qu'il n'avait pas l'intention de démissionner malgré la mise en examen d'un homme d'affaires soupçonné d'avoir tenté de lui offrir un pot-de-vin. Le promoteur immobilier, David Appel, a été inculpé pour avoir tenté d'offrir un pot-de-vin à M. Sharon quand il était ministre des Affaires étrangères, par l'intermédiaire de son fils Gilad, et au vice-Premier ministre Ehud Olmert, alors maire de Jérusalem, en échange de leur aide pour promouvoir un gigantesque projet touristique dans une île grecque. Le jour même où l'inculpation a été annoncée, des responsables du ministère de la Justice avaient indiqué que le parquet devrait décider d'ici à quelques semaines si M. Sharon devait être poursuivi dans le cadre de cette affaire.