Si les rêves désagréables sont le reflet d'un aspect de la personnalité, les psychologues sont d'avis qu'on peut leur faire perdre leur aspect effrayant, en décidant de les affronter. Ce n'est pas encore de la lucidité, mais c'est une réaction de la personnalité qui veut se débarrasser de ses angoisses. Ainsi, par exemple, dans une situation de danger, le rêveur fuit devant des personnes qui le poursuivent. Il se sent faible devant le nombre et a peur de tomber entre leurs mains. Brusquement, il s'arrête et il fait face à ses poursuivants. «Que me voulez-vous ?» Le rêve peut alors changer de visées et les poursuivants, naguère menaçants, peuvent se montrer plus sympathiques, voire amicaux. C'est que souvent, les personnages qui apparaissent, sont souvent des facettes de la personnalité du rêveur. Ainsi le monstre, la sorcière, l'ogre, le lion ou le serpent géant sont des désirs ou des tendances refoulés. Des personnages bizarres le sont également. Ainsi, un personnage que l'ont voit sans tête est une façon de dire au rêveur qu'il n'a pas toute sa tête ou qu'il la perd souvent, des personnages en uniforme, policiers ou militaires sont là pour appeler le rêveur à plus de discipline. Il y a les rêves qui comportent des éléments symboliques. Ainsi, par exemple, rêver qu'on souffre d'une maladie incurable, comme le cancer ou le sida, alors qu'on n'en souffre pas dans la réalité, c'est la transposition de préoccupations quotidiennes : une idée, une affaire, un travail qui occupe le rêveur ou qui le ronge, comme le cancer ou le sida ronge le malade.