Résumé de la 4e partie n Stanley Haussner survit tant bien que mal en pleine mer à bord de la «Rose-Marie», mais la soif le tenaille... Lorsque paraissent les premiers rayons, il plonge dans l'eau stagnante de la carlingue. Il trouve sans mal le Thermos. Malheureusement, il est rempli, non de café, mais d'eau de mer ; il devait être débouché au moment de l'amerrissage. La bouteille, elle aussi, est rapidement en sa possession, mais le goulot est cassé. La boîte de jus de tomate constitue désormais son dernier espoir, car, sans liquide, il ne pourra pas tenir beaucoup plus longtemps. Il finit par la retrouver et le tournevis fait office d'ouvre-boîte. La première gorgée lui donne l'impression de renaître. Il peut monter sur le fuselage et reprendre son observation. Il scrute l'horizon et c'est le début d'une suite d'espoirs et de désillusions. Comme le premier jour, des points noirs surmontés d'une fumée, il en voit plusieurs apparaître, puis disparaître. Pas un seul ne l'a vu. Le soir, lorsqu'il descend dans la carlingue inondée, pour y passer sa troisième nuit, il se force à rester optimiste. Tous ces navires prouvent qu'il se trouve sur une voie maritime fréquentée. Alors, l'un d'eux va peut-être passer à proximité. Bien sûr d'ici là il faut tenir. D'abord, il faut que la Rose-Marie ne coule pas. Elle flotte toujours vaillamment, car la mer est calme. Si la tempête se levait, c'en serait fini. Ensuite, il faut qu'il résiste lui-même. Il a, en tout et pour tout, un litre de jus de tomate et rien à manger, car ses provisions, gorgées d'eau de mer, sont inutilisables. Et Stanley Haussner tient. Pendant des jours et des nuits, c'est l'alternance des bateaux qui passent au loin, trop loin, et des tentatives pour trouver le sommeil, assis dans son fauteuil de pilote, avec de l'eau jusqu'aux genoux. Physiquement, il résiste à peu près, mais progressivement les privations, la solitude et l'angoisse font s'égarer son esprit. La vision fugitive qu'il a eue en arrivant sur l'eau, cette cité étrange surgie de nulle part, finit par le hanter. C'est Atlantide qu'il a vue ! Elle est tout près. Ses habitants vont venir, ils vont le sauver... Une nuit, il est réveillé par des coups sourds à l'extérieur. Est-ce un requin qui se cogne contre l'appareil, comme c'est déjà arrivé ? Il quitte la carlingue et monte sur le toit. Le clair de lune est suffisant pour qu'il distingue un homme de dos, penché sur le moteur. — Qu'est-ce que vous faites ? L'individu se retourne, Stanley Haussner le reconnaît, c'est Greg Simson, le mécanicien. Celui-ci a un sourire. — Le moteur est parfait. Je vous l'avais dit : une véritable horloge ! — Cela ne sert plus à rien, maintenant. Vous... Stanley Haussner s'arrête au milieu de sa phrase. Il vient de s'apercevoir que le mécanicien a des nageoires au bout des bras et que sa peau est couverte d'écailles. — Vous venez de l'Atlantide ? L'homme ne répond pas. Il plonge dans les flots noirs et disparaît. Plus tard, une autre nuit ou la même nuit, il ne le sait pas, c'est sa femme qui vient lui rendre visite dans la carlingue, nageant comme une sirène. Et puis, des amis, des connaissances font leur apparition, tandis qu'il scrute l'horizon, assis sur la carlingue. Ils nagent au milieu des requins, ils ne les craignent pas puisqu'ils font partie du peuple de l'Atlantide, maître de l'océan... Il n'est plus seul ! Un jour ou l'autre, ils vont lui demander de venir avec eux et il les suivra dans leur grande ville aux gratte-ciel de toutes les couleurs qui ressemble à New York (à suivre...)