RÈsumÈ de la 2e partie n Stanley Haussner constate que le rÈservoir de son avion† est percÈ et que ce quíil reste comme carburant† lui permettra peut-Ítre díarriver en Irlande... En passant sa main sur le conduit de l'aile gauche, il constate une sensation d'humiditÈ. Il approche les doigts de son nez : c'est de l'essence ! En cet instant prÈcis, une certitude s'impose ‡ lui il est perdu. Avec le seul rÈservoir droit, il a sept heures de vol au plus et aucune terre n'est ‡ cette distance. Il va s'Ècraser dans la mer, la ´Rose-Marieª va devenir son cercueil. Car, bien entendu, il n'est pas question de faire demi-tour. A ce moment, il a parcouru prËs de quatre mille kilomËtres, l'AmÈrique est plus loin que l'Europe. Au-dessous de lui, il aperÁoit la mer d'un bleu sombre, avec de petites taches blanches Á‡ et l‡. Ce n'est pas de l'Ècume, ce sont des icebergs, frÈquents sous ces latitudes, mÍme en cette pÈriode de l'annÈe, ce qui explique que les bateaux ne naviguent pas dans ces parages. Un navire... L'esprit combatif de Stanley Haussner reprend le dessus. Il sait que des aviateurs tombÈs en mer prËs d'un bateau ont ÈtÈ secourus et ont eu la vie sauve. Pendant les six ‡ sept heures de vol qui lui restent, il va chercher des yeux un b‚timent quelconque. S'il en repËre un, il va descendre et amerrir ‡ ses cÙtÈs. Tout n'est donc pas perdu. D'abord, il doit impÈrativement rejoindre le sud, o? se trouve la grande voie maritime entre l'AmÈrique et l'Europe. Il y arrive sans encombre. L‡, il explore l'horizon en tous sens, ‡ la recherche d'une fumÈe, d'un reflet quelconque, qui lui indiqueraient la prÈsence tant souhaitÈe. Mais la chance n'est pas avec lui, les heures passent et la mer reste obstinÈment vide. La ´Rose-Marieª continue d'avancer imperturbablement, au bruit rÈgulier de son moteur. La vitesse, le cap, l'altitude, tout est idÈal, tout, en apparence, va pour le mieux, et pourtant Stanley Haussner sait qu'‡ moins d'un miracle il va mourir. L'heure fatidique se rapproche, elle est matÈrialisÈe par la jauge d'essence. Son aiguille tend inexorablement vers zÈro. Quand elle l'atteindra, ce sera la fin. Et le moment arrive. Les deux choses se produisent simultanÈment : le compteur indique que le rÈservoir est vide et les premiers ratÈs se font entendre dans le moteur. Il est 4 heures de l'aprËs-midi, la lumiËre est Èclatante, Èblouissante mÍme, Stanley Haussner commence ‡ descendre. Alors que la mer n'est plus trËs loin, il lui semble apercevoir, dans les rayons du soleil en face, une ville, avec une multitude de gratte-ciel : des rouges, des bleus, des bruns, des jaunes. On dirait New York, mÍme si ses immeubles n'ont pas ces couleurs extraordinaires. C'est une illusion d'optique, bien s?r, mais une pensÈe le traverse : il doit se trouver non loin de l'endroit o?, selon la lÈgende, se situait l'Atlantide. Ce serait merveilleux s'il avait sous les yeux l'Atlantide ! Il revient ‡ la rÈalitÈ. La mer se rapproche trËs vite. Elle est bleu gris et parcourue par une lÈgËre houle. Il devrait Ítre possible de se poser sans trop de dommage. AprËs, il ne sait pas. Peut-Ítre va-t-il couler ‡ pic, peut-Ítre les rÈservoirs vides vont-ils lui permettre de flotter. En tout cas, l'instinct de survie lui commande de rÈaliser un amerrissage aussi parfait que possible. La ´Rose-Marieª obÈit docilement aux commandes. ArrivÈ ‡ un mËtre au-dessus des flots, il cabre lÈgËrement l'appareil et coupe le moteur. L'avion poursuit sur sa lancÈe, dans le silence revenu, ‡ part le sifflement de l'air. Il y a un choc pas trËs fort et puis plus rien. (‡ suivre...)