Faute de victoires depuis début avril, la Juventus Turin s'est résolue à limoger lundi son entraîneur Claudio Ranieri à deux journées de la fin du championnat d'Italie et à confier l'équipe à son ex-défenseur Ciro Ferrara, chargé de sauver la 3e place. Cela faisait 40 ans que la vénérable Vieille Dame n'avait pas mis à la porte un entraîneur: c'est dire si pour les dirigeants, l'heure était grave. Pourtant, l'équipe turinoise n'est pas menacée par la descente. Loin de là, puisqu'elle est même mathématiquement assurée de disputer la Ligue des champions la saison prochaine. Seulement, après avoir longtemps rêvé du titre - finalement remporté samedi par l'Inter -, elle a perdu pied début avril, soudainement devenue incapable de gagner un match (six nuls et une défaite). Passée de la 2e à la 3e place, et alors qu'il reste deux matches à disputer (à Sienne et contre la Lazio), la Juve se retrouve talonnée par la Fiorentina, 4e à 1 point. Une 4e place dont le club ne veut absolument pas entendre parler car elle contraint à passer par un périlleux tour préliminaire en août - dont est dispensé le 3e - avant de pouvoir accéder à la phase de poules de la Ligue des champions. Ranieri, 57 ans, qui a avait signé un contrat jusqu'en 2010 à son arrivée en 2007, avait pourtant été confirmé à de multiples reprises par les dirigeants au cours des dernières semaines. Mais huit jours après une prestation encourageante face à l'AC Milan (1-1), un énième nul face à l'Atalanta (2-2) dimanche a scellé son sort.