Menant le public d'apothéose en apothéose, le 7e Festival international de jazz de Constantine «Dimajazz» a eu du mal à mettre un point final, jeudi soir, à une fête de la musique. Le bluesman américain Bernard Allison et son groupe qui ont animé le concert de clôture sont revenus trois fois de suite sur scène, «incapables» de quitter un public complètement «saoulé» de leurs rythmes et qui en redemandait encore et encore. Le charme a visiblement opéré dans les deux sens, et les musiciens pris à leur propre jeu de «déchaîneurs» de foules, sont tombés sous l'emprise d'un auditoire complètement acquis à leurs rythmes et mélodies. En complète communion et osmose avec le public, Bernard Allison et ses «frères», comme il aime à appeler les membres de son groupe, enchaînaient improvisation sur improvisation, faisant sortir même de sa réserve la gent féminine. En effet, même les filles et les femmes qui, au début suivaient «sagement» le concert, ont fini par céder à l'appel des rythmes à la fois familiers et nouveaux arrosant la salle de leur écho et exécutant des danses tout à fait dans le registre et le ton. En fait, cette communion avec le public et cette prestation en apothéose, généralement réservée aux spectacles de clôture, ont été constatées dès le départ dans plusieurs concerts. Comme à son habitude, le festival de Constantine a invité de grands groupes de jazz et autres pointures musicales du genre et non des moindres, qui ont drainé un public nombreux posant ainsi, comme chaque année, le problème du manque de salles de spectacles à même d'accueillir des concerts de grande envergure.