Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, était présent au stade à 14h 30 et a suivi toute la seconde mi-temps de la finale militaire remportée 2 à 1 par le Crpesm de Ben Aknoun contre la 1re RM. Cela n'empêchera pas la partie tant attendue sous le soleil de débuter avec un quart d'heure de retard, à 16h 16 précises. «L'eau, source de la vie» l Comme il est dit, «L'eau source de la vie» a terriblement manqué au stade Tchaker. Les supporters des deux camps criant à tue-tête depuis l'ouverture du stade, auront du mal à se rafraîchir et il a été appris que l'eau de robinet pour une bouteille de 1,5l se vendait à 100 et 150 DA par des jeunes à l'extérieur des grilles. Il a même été rapporté que la bouteille d'eau minérale atteignait un plafond de 200DA à 19h au voisinage immédiat du stade. Pendant la finale militaire, les supporters suppliaient tous ceux qui passaient sur la main courante afin de leur ramener cet élément vital de la bâche d'eau qui se trouve juste à côté de la tribune officielle. A un moment, il a été dit que l'eau était épuisée et la patience en prit un coup. Durant la partie, les joueurs revenaient souvent à leurs bancs afin de se «jeter» des bouteilles sur la tête. Grave faute des responsables pour avoir failli. Perçue comme projectile, la bouteille d'eau avait été enlevée à la fouille près de l'entrée, ce qui augmenta le déficit en eau. Des Bordjis à cheval ! l Grande surprise aux abords du stade Tchaker jeudi matin. Deux chevaux appareillés aux couleurs jaune et noir du CABBA défilaient à la grande joie des supporters de l'Est algérien et de quelques Blidéens originaires de Bordj. Des jeunes ayant peint leurs cheveux aux couleurs des Criquets défilaient et dansaient en attendant l'ouverture des portes. Renseignement pris, les chevaux avaient été amenés par train et les cavaliers se montraient certains de la victoire de leur équipe. La défaite n'a pas permis de revoir ces beaux chevaux mais InfoSoir était là pour éterniser le moment. On imagine aisément le retour à Bordj Bou-Arréridj avec la coupe portée par ces cavaliers mais la chance a souri à ceux qui ne se trouvaient pas très loin de Blida. Les victimes de la finale l L'événement de la Coupe d'Algérie n'a pas été apprécié par nombre de citoyens venant à Blida ou partant de cette ville, les commerçants du marché Guessab fermé durant deux jours, les chauffeurs de taxi obligés à des détours tortueux, les familles habitant Ouled Yaïche, Khezrouna, Benachour et Beni Mered, les étudiants à Soumaâ qui apprendront un peu tard que l'Université avait fermé ses portes par prudence. Rebrousser chemin pour ces centaines de filles (surtout) devint problématique avec l'immobilisation des artères principales, l'interdiction de la circulation et l'obligation de parcourir…à pied plus de 2 km par 42° à l'ombre. Vols et agressions étaient de mise l Tout événement mobilisant les foules est motivant pour les nombreux malfrats ou bandits qui profitent de l'occasion pour se faire de l'argent. Si des supporters isolés de chacun des deux camps se trouvaient molestés sans façon pour s'être trouvés par mégarde - ou ignorance - du côté de l'«ennemi», il en fut tout autrement des véhicules et bus stationnés pour la nuit par les supporters du CABBA. Les Criquets se feront alléger de divers biens comme les portables, les appareils photos numériques, les portefeuilles. Quelques vêtements et sacs disparaîtront également, démontrant le noviciat des jeunes supporters bordjis devant ce genre d'événement. Les échauffourées entre supporters et face aux agents de sécurité ont donné lieu à des blessures nécessitant l'acheminement aux divers centres hospitaliers comme l'unité M'hammed-Yazid, le CHU Frantz-Fanon et le centre des urgences Tirichine. Vendredi matin, aucune personne n'était encore hospitalisée alors que plus de 150 avaient été acheminés la veille de différents points, notamment après la fin du match.