Ce pourcentage de Maghrébins âgés de plus de 30 ans concerne les diabétiques de type 2. Une maladie très grave, à l'origine de 60 à 70% de décès, en raison de problèmes cardiovasculaires. Les personnes atteintes de diabète de type 1 sont exposées, quant à elles, à l'insuffisance rénale et à la cécité, rappellent les intervenants au séminaire de la Fédération maghrébine d'endocrinologie et de diabétologie, organisé à Alger. Le secrétaire général de l'Association algérienne de diabétologie, le Dr Abdelaziz Daoud a souligné que le diabète de type 2 est «très grave», car il cause le décès de 60 à 70 % des malades en raison des problèmes cardiovasculaires. Les personnes atteintes de diabète de type 1 sont exposées à l'insuffisance rénale et à la cécité, a indiqué M. Daoud. Le plus grand nombre des diabétiques est pris en charge à l'intérieur du pays par des médecins généralistes, a souligné le Dr Daoud qui a ajouté que leur formation est insuffisante et ne répond pas aux recommandations mondiales. S'agissant des techniques utilisées par les médecins pour le suivi du diabète, connues sous le nom de HBA1C, l'intervenant a indiqué qu'elles sont moins avancées que celles utilisées dans les pays développés, appelant les autorités publiques à développer ces paramètres en vue d'une bonne prise en charge des malades. Le Dr Daoud s'est dit satisfait de la commercialisation sur le marché national des aiguilles stylos insuline adaptées à la pédiatrie (6mm), appelant au remboursement de ces injections par la caisse de sécurité sociale. Il a également exprimé sa satisfaction quant à la commercialisation de toutes sortes de médicaments pour diabétiques et à leur remboursement par la caisse de sécurité sociale. Pour sa part, le président de l'Association tunisienne d'endocrinologie, le professeur Al-Arbi Chaïb, a relevé l'accroissement du taux de prévalence de l'obésité, facteur déclenchant du diabète, dans les pays du Maghreb arabe, imputant cela aux changements des habitudes alimentaires. L'intervenant a rappelé d'autres facteurs comme la sédentarité, le stress et le tabagisme. Selon M. Chaïb, les rencontres scientifiques organisées entre les pays de la région, contribuent à l'échange des expériences et des programmes préventifs sur cette pathologie. Le spécialiste a également relevé l'accroissement du taux de prévalence de l'obésité dans les sociétés maghrébines, notamment chez l'enfant. De son côté, la présidente de l'Association marocaine d'endocrinologie, de diabétologie et d'alimentation, le professeur Fatima Merouane, a souligné que l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a tiré la sonnette d'alarme concernant la prolifération du diabète (370 millions de malades de par le monde), ajoutant que le plus grand nombre se trouve dans les pays en voie de développement. Selon l'intervenante, le diabète de type 2 est encore plus dangereux, s'il est accompagné d'autres maladies comme l'hypertension, les problèmes cardiaques, le cholestérol et l'obésité. Les travaux du séminaire de la Fédération maghrébine d'endocrinologie et diabétologie, auquel prennent part quelque 600 médecins de différentes régions du pays et du Maghreb arabe, ont débuté, hier, et s'étaleront sur trois jours.