Des responsables iraniens ont mis en cause hier vendredi les Etats-Unis dans l'attentat qui a fait 25 tués la veille dans une mosquée chiite et ont lié cette attaque à la présidentielle du 12 juin en Iran. Mais Washington a démenti toute implication dans cet attentat, affirmant que les Etats-Unis ne «soutiennent aucune forme de terrorisme». Un responsable iranien a, en effet, accusé les Etats-Unis d'avoir recruté les auteurs de l'attentat suicide à Zahedan (sud-est), chef-lieu de la province du Sistan-Balouchistan. «Trois personnes impliquées dans l'incident terroriste ont été arrêtées», a déclaré à l'agence le vice-gouverneur du Sistan-Balouchistan, proche du Pakistan et de l'Afghanistan, qui abrite une forte minorité sunnite. «Selon les informations que nous avons obtenues, ces suspects ont été recrutés par l'Amérique et les agents de l'arrogance», a-t-il affirmé. Les autorités iraniennes utilisent le terme «arrogance mondiale» en référence à l'«ennemi» américain. De son côté, le ministre de l'Intérieur Sadegh Massouli a pointé du doigt «les ennemis qui essaient d'influencer l'élection (présidentielle du 12 juin) par la terreur», selon l'agence Mehr. Mais la radio-télévision publique iranienne a déclaré que le groupe rebelle sunnite Jound Allah avait revendiqué l'attentat dans un appel au bureau de la chaîne de télévision Al-Arabiya au Pakistan. Le groupe, qui revendique une plus grande autonomie pour la minorité baloutche sunnite, est régulièrement accusé d'attaques contre les forces de l'ordre dans cette province.