Napoléon 1er empoisonné ? Mort d'un cancer ? Arne Soerensen, un médecin danois à la retraite, feuillette quelques unes de ses milliers de notes écrites pendant 50 ans sur l'ex-empereur, et son diagnostic est sans appel : mort de ses reins. Ce spécialiste en néphrologie affirme avoir trouvé les causes du décès de l'ex-empereur et «corrigé» ainsi l'histoire. Dans un livre paru en mai, Napoleons Nyrer (Les reins de Napoléon), il a écarté les mythes entourant sa mort, affirmant qu'il est décédé, à 51 ans, d'intoxications rénales, et non d'un empoisonnement à l'arsenic ou d'un cancer de l'estomac. Napoléon avait «des ennuis de santé depuis l'âge de 3 ans». Il était «agressif et difficile avec ses camarades» selon sa mère, relève Arne, persuadé qu'il avait «des troubles urinaires toute sa vie». Il souffrait d'un rétrécissement autour du canal urinaire, d'infections chroniques d'une vessie atrophiée, une maladie rénale, une néphropathie obstructive, occasionnant un ulcère à l'estomac et des complications mortelles. En analysant à la loupe l'évolution de sa maladie et toutes ses batailles, Arne Soerensen a constaté un lien de cause à effet, d'autant que Napoléon «décidait tout» et ses maréchaux avaient «peur de lui, n'osant rien entreprendre». «Dans ses soixante batailles, il avait les mêmes symptômes urinaires qui ont eu des répercussions sur ses facultés de jugement, comme ce fut le cas dans la bataille de Borodino le 7 septembre 1812 où il était apathique et absent».