Sacrifice n Même si Medjadj avait des appréhensions quant à la situation du MCS, il avait quand même accepté la mission pour faire plaisir à un club dont il chérit les hommes et les supporters. InfoSoir : Vous n'avez pas assisté au dernier match du MCS, peut-on en connaître la raison ? l M. Medjadj : J'ai eu un empêchement qui ne me permettait pas d'être présent.Les dirigeants étaient informés de mon absence et c'est mon adjoint qui s'est chargé de l'équipe à ma place. Je ne vous cache pas que je suis toujours abattu par ce triste sort du MCS même s'il était attendu. Je suis surtout déçu par la tournure prise par les événements, même si cela ne m'incombe nullement car je voulais vraiment réussir avec ce groupe dans cette mission qui paraissait impossible en raison de nombreux facteurs défavorables. Il faut avouer que cette relégation, bien que prévisible en raison des problèmes qui ne cessaient de s'entasser depuis l'intersaison, est dure à accepter. Pourquoi avez-vous accepté cette mission casse-cou ? l A des personnes comme Benhamza et Mekki, on ne refuse pas un service pour la simple raison que ce sont des amis de longue date. Je ne pouvais les décevoir en leur refusant de l'aide et puis, le MCS est aussi mon ancien club. Il y a tout de même eu un espoir avec votre venue. Qu'est-ce qui n'a pas marché par la suite ? l L'équipe était abattue sur le plan mental pour n'avoir réussi aucun succès durant la phase retour et il y avait trop à faire dans tous les domaines. Nous étions contraints de tout recommencer, notamment sur le plan psychomoteur des joueurs qui avaient toujours cette peur au ventre et c'est compréhensible. J'ai basé tout mon travail sur le moral de l'équipe qui était au plus bas. Des joueurs abattus qui avaient perdu toute confiance et puis la position du MCS et son effectif ne permettaient pas un optimisme. Il faut avouer que la rétrogradation du MCS est intervenue après le match nul face à l'USMB, n'est-ce pas ? l D'abord, il faut parler du match face à la JSK qui nous a coupé les jambes malgré une bonne prestation. Lors de la rencontre face à l'USMB, l'équipe paraissait bloquée malgré le fait d'évoluer face à un rival luttant pour sa survie. C'était quelque part le début d'une sentence négative pour nous même si l'espoir demeurait avec les matches restants. Il y a eu aussi cette humiliation face au leader, comment l'expliquez-vous ? l Nous avons été étouffés par cette équipe et n'était la présence de Ouadah dans les bois, la gifle aurait été plus cinglante. Il faut avouer qu'un véritable raz de marée s'est déchaîné sur nous. Il faut tout de même reconnaître que l'ESS était vraiment supérieure à nous. La présence de Mechiche ne vous a-t-elle pas donné de idées ? l Je crois que Mechiche a été chanceux car nous lui avons rendu un grand service en mettant fin à ses fonctions. De relégué, il est passé champion, c'est le football et les aléas du métier comme on dit. Je le félicite mais à lui de remercier les dirigeants du MCS qui se sont séparés de lui. Selon vous, tout allait de travers au MCS... l Les prémices de la relégation ont apparu depuis l'intersaison avec ce retard dans la préparation et le mauvais recrutement puisqu'il a été fait à la hâte par des dirigeants qui n'avaient pas beaucoup de temps pour réagir. Tous les entraîneurs qui se sont succédé, ont trouvé des difficultés et ce, depuis Drid qui a pris le train en marche à une semaine du début. Je crois que c'était symptomatique vu la situation qui prévalait. Les supporters viennent insulter les joueurs et les entraîneurs et oublient qui est derrière cet échec. En ajoutant à tout cela, le manque flagrant de moyens financiers, vous comprendrez que cette relégation était prévisible. Que retenez-vous de bon dans ce club ? l Même si le supporters leur ont fait entendre des vertes et des pas mûres, il faut rendre hommage à trois hommes – Mekki, Khaldi et le Dr Benhamza – qui se sont sacrifiés et ont tout fait pour sauver le MCS. Ils se sont donné à fond durant toute la saison malgré les problèmes auxquels ils ont fait face. Côté joueurs, je tire mon chapeau au quatuor d'hommes que sont Ouadah, Driouèche, Besbès et Belahouel. Serez-vous là, la saison prochaine ? l Ce n'est pas le moment d'en parler car je n'ai jamais refusé les sollicitations, mais nous devons attendre l'AG et surtout voir l'évolution de la situation pour prendre une quelconque décision. Le MCO et le WAT ont tenu leur parole en retrouvant l'élite. Un mot les concernant ? l Pour ce qui est de l'accession du MCO, j'en suis fier car j'ai, quelque part, participé à cette accession en étant dans l'équipe au début de la saison. Malgré tous les problèmes que nous avons vécus, j'ai clamé haut et fort que le MCO retrouvera l'élite et croyez-moi, beaucoup se sont moqués de mes dires. J'avais confiance en ces joueurs et surtout en Elimam. Ce n'est que justice que le MCO ait retrouvé l'élite. Je tiens à féliciter Belatoui et les joueurs ainsi que le président du club Elimam que je respecte pour ses principes car c'est un véritable homme. Je tiens aussi à féliciter le WAT et Bouali pour l'accession et le parcours positif de l'équipe.