Environ une vingtaine d'étudiants du département de la vie et de la nature de l'université de Tizi Ouzou ont entamé hier une grève de la faim au nouveau pôle universitaire de Tamda pour protester contre la sourde oreille affichée par les responsables de l'université devant les revendications considérées comme légitimes et présentées ces deux dernières semaines auprès du rectorat. Hier, les étudiants du département, ainsi que ceux de toute la faculté de biologie ont tenu un rassemblement de protestation devant la bibliothèque centrale du campus Hasnaoua avant de repartir vers le pôle de Tamda où ils devaient occuper les lieux et y lancer une grève de la faim décidée par plus de vingt étudiants. Des étudiants qui pourraient être rejoints par d'autres si la principale revendication des étudiants n'est pas satisfaite, à savoir le départ de l'adjoint du chef de département. Selon un membre du comité des étudiants au niveau du département des sciences de la nature et de la vie, le problème a commencé le 16 mai dernier quand un enseignant de ce département s'est rendu coupable d'agression contre une étudiante. Les étudiants du département solidaires avec leur camarade avaient décidé de réagir en s'adressant à l'adjoint du chef de département «pour qu'il prenne ses responsabilités». Ce dernier, selon toujours la même source, a fait montre d'une légèreté inacceptable face à cette situation, avant qu'il agisse «de façon autoritaire et dictatoriale, allant jusqu'à menacer les étudiants». La semaine dernière, les étudiants de ce département ont occupé le pôle universitaire de Tamda pendant deux jours et deux nuits en signe de protestation, non sans prendre contact avec les services du rectorat de l'université de Tizi Ouzou pour une éventuelle réaction, surtout que «les étudiants souffrent aussi du comportement de certains enseignants qui s'adonnent à des représailles dans la correction des examens contre eux à chaque fois qu'une action syndicale est menée». Et si aujourd'hui, les étudiants sont arrivés à cette action extrême, c'est qu'ils n'ont pas eu une oreille attentive à leurs doléances. Quelle sera la réaction des responsables de l'université et de la faculté de biologie au vu de la nature dangereuse de l'action de ces étudiants ?