Cette ultime action a pour objectif d'informer l'opinion publique. Quatre étudiants du département de langue et littérature françaises de l'université Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou, sont en grève de la faim depuis, lundi dernier. Cette ultime action, selon les responsables du comité, a pour objectif de mettre au courant l'opinion publique sur ce qu'ils qualifient de cancer qui ronge l'université. Ces quatre grévistes, membres du comité de ce département, espèrent, par ce mode opératoire, attirer l'attention des responsables qui leur opposent, selon leurs camarades du même collectif, une sourde oreille depuis des années. Aujourd'hui, à la deuxième journée de cette action, un sit-in et une conférence seront tenus au niveau du département de français. En effet, depuis le début de cette année universitaire, la faculté de français a connu plusieurs mouvements de protestation et plusieurs grèves. Après avoir occupé le bureau du chef de département, les grévistes ont, pendant dix jours, occupé le rectorat. Ces actions n'auront toutefois, pas réussi à améliorer les conditions. Selon les responsables du comité, la direction ainsi que le rectorat ont été, à chaque fois, informés des doléances des étudiants. Ils estiment que leurs revendications sont toutes légitimes et se résument, somme toute, à l'amélioration des conditions de leur scolarité, notamment l'actualisation de la bibliothèque. Les étudiants espèrent y trouver des ouvrages qui s'adaptent aux normes modernes de l'enseignement. Ceux disponibles actuellement, estiment les universitaires, sont dépassés et souvent dégradés. Ils soulignent également le problème de la disparition de plusieurs ouvrages. Sur un autre chapitre, ces derniers déplorent l'opacité entourant les modalités appliquées par les commissions pédagogiques pour le passage aux classes supérieures. Le blocage des examens de postgraduation est aussi un autre élément concourant à cette grogne estudiantine. Pour prétendre aux mêmes droits et opportunités que les autres départements de français, le comité demande l'instauration de l'école doctorale. Cette formule, doit-on rappeler, est née des accords de coopération de la Francophonie en 2002 à Beyrouth (Liban). Parallèlement à cette action, l'ensemble des départements était, avant hier, en grève en guise de solidarité avec les étudiants de la cité de droit de Boukhalfa. Ces derniers refusent la solution proposée par les responsables pour mettre un terme à l'insécurité régnante. En effet, après de multiples agressions à l'intérieur de la cité, les pouvoirs publics ont répondu à l'appel des étudiants en engageant une société privée de gardiennage pour assurer leur sécurité. Mais, ces derniers semblent refuser cette option qu'ils ont jugée inadmissible pour la communauté universitaire. Enfin, au-delà de cette action par laquelle les étudiants mettent leur vie en danger, ce sont tous les problèmes de l'université de Tizi-Ouzou qui appellent des solutions urgentes. Parallèlement au département de français, tous les autres sont en ébullition. De la faculté de droit de Boukhalfa au nouveau pôle de Tamda, la tension monte.