En ce 19e jour de campagne, coïncidant avec la Journée internationale de la liberté de la presse, les journalistes algériens étaient également au centre des discours des candidats. Depuis Relizane où il était en campagne, le secrétaire général du parti du Front de libération nationale (FLN), Abdelaziz Belkhadem, a indiqué que son parti était «convaincu que la démocratie passait par le pluralisme médiatique et la liberté de la presse». M. Belkhadem a salué, à cette occasion, «les progrès réalisés par l'Algérie dans le domaine des libertés et des droits», notamment, a-t-il estimé, en matière de liberté de la presse et d'expression. Il a rappelé, à l'occasion de la célébration de la Journée internationale de la liberté de la presse, les réalisations accomplies dans le domaine de l'information et le développement de la presse, lorsque le FLN jouissait de la majorité au parlement en 1990, soulignant que c'est ce parti qui était à l'origine de la promulgation de loi sur l'information et du renforcement des libertés. Pour sa part, le SG du Rassemblement national démocratique (RND), Ahmed Ouyahia a, à partir de Khenchela, salué la presse nationale pour «son rôle dans la transmission de l'information, même si, a-t-il précisé, cette information est sujette à des divergences». Le secrétaire général du RND a rappelé, dans ce cadre, le rôle joué par la presse nationale «en dépit de moyens limités», tout au long de la Révolution, ainsi que durant la tragédie nationale, estimant que cette presse, aujourd'hui «plurielle», est «source de fierté pour le pays». Cette célébration a été également l'occasion pour la présidente du Mouvement de la jeunesse et de la démocratie (MJD), Chalabia Mahdjoubi, en campagne à Mostaganem, d'appeler à l'accélération de l'ouverture du champ audiovisuel au privé par la création de chaînes spécialisées «pour répondre à ceux qui veulent mettre l'Algérie à genoux». A Tlemcen, le président du Front national des libertés (FNL), Mohamed Zerrouki, a affirmé que son parti œuvrait à «la promotion de la presse et son renforcement pour qu'elle assume son véritable rôle dans la société». Un appel similaire a été lancé, hier à partir de Mascara, par le président du Front El Moustakbal. Abdelaziz Belaïd a en effet souligné la nécessité de «préserver les symboles de la Nation contre toutes formes d'atteinte». L'orateur a déploré le fait que «les symboles de l'Algérie sont continuellement attaqués et souillés sur des pages entières des journaux, sans que l'on se rende compte des répercussions négatives de cette situation sur les jeunes qui se retrouvent sans modèle à suivre et sans symbole suscitant leur fierté d'appartenir à une Nation forte». Le président du Parti de la liberté et de la justice (PLJ), Mohamed Saïd, a affirmé jeudi à Aïn Roua (nord de Sétif), que le changement politique en Algérie est «tributaire du changement des mentalités». M. Mohamed Saïd a estimé que cette question «n'est pas facile», car il s'agit de «mettre l'intérêt du peuple et l'intérêt général au-dessus de l'intérêt personnel». Le SG du Front de la bonne gouvernance (FBG), Aïssa Belhadi, a indiqué, jeudi dernier à Aïn Azel (Sétif), que «la réactivation des canaux de la communication» figure parmi les priorités du programme de son parti. Ali Fawzi Rebaïne, président du parti Ahd 54, a, de son côté, estimé jeudi à Khemis Miliana (Aïn Defla), que le changement souhaité par tout un chacun ne peut avoir lieu que par le biais d'élections «libres, crédibles et honnêtes», lors du scrutin du 10 mai prochain. Y. D