Dispatchées sur deux salles de cinémas, les projections auront lieu à la Cinémathèque d'Alger, pour les documentaires, et à la salle Ibn Zeydoun pour les longs métrages de fiction. L'édition de cette année est dédiée au film engagé. Les projections seront évidemment suivies de débats en présence de leurs réalisateurs. Deux tables rondes sont également prévues. Elles traiteront les thèmes «Quelles frontières thématiques pour le cinéma engagé», animé par Ahmed Bedjaoui, et «Les jeunes cinéastes et leur vision de la Guerre de libération», par Salim Aggar. Avec plus d'une vingtaine d'œuvres cinématographiques à l'affiche, les journées du film engagé rendront hommage à des figures emblématiques du combat par l'image, des cinéastes ayant marqué leur époque, notamment Costa Gavras dont le dernier film «Le capital» sera projeté à la clôture de l'événement. Le festival honorera aussi la française Madeleine Riffaud, poétesse, journaliste et correspondante de guerre, elle a été la plus jeune résistante durant la Seconde guerre mondiale. A cette occasion, le public est convié à découvrir le documentaire «Les trois guerres» de Madeleine Riffaud, le 11 décembre. Un hommage sera aussi rendu au réseau Shashat des cinéastes palestiniennes. D'autres surprises seront aussi à l'affiche du «festival, comme la projection d'Indochine», sur les traces de ma mère, d'Idrissou Mora Kpai, Stéphane Essel, une histoire d'engagemen,t de Christine Seghezzi, «Henri Alleg», l'homme de la question, de Christophe Kantcheff. Concernant la participation algérienne elle est réduite à trois œuvres, à savoir le long métrage de fiction de Djamila Sahraoui «Yema» (2012) et deux documentaires : «Ils ont rejoint le front» (2012), de Jean Asselmeyer et «L'Afrique, des ténèbres à la lumière» (2009), coréalisé par Mohamed Lamine Merbah et Ali Beloud. Par ailleurs, des rencontres avec les cinéastes auront lieu la matinée au cercle Frantz Fanon afin de donner l'occasion aux intéressés d'assouvir leur curiosité. En outre, une exposition regroupant les affiches de cinéma retraçant les 50 ans de cinéma algérien s'invitera au hall de la salle Ibn Zeydoun. Nouveauté cette année, tous les films sélectionnés seront projetés en format DCD a indiqué M. Ahmed Bedjaoui, membre du commissariat du festival, ce qui permettra d'introduire les nouvelles technologies dans nos salles obscures. Dans son point de presse, la commissaire, Mme Zhira Yahi, a relancé l'appel à la récupération des salles de cinéma pour le ministère de la Culture, affirmant ainsi que le combat continue. W. S.