L'Armée nationale populaire a, dans l'édito de sa revue El Djeich, voulu remettre les pendules à l'heure par rapport aux écrits et autres affirmations quant à une divergence de vue entre l'ANP et la présidence de la République. Le rédacteur de l'éditorial affirme que «le président de la République, Chef suprême des Forces armées, ministre de la Défense nationale, a procédé, ces jours derniers, à un profond remaniement ministériel suite auquel un vice-ministre de la Défense nationale, chef d'état-major de l'Armée Nationale Populaire a été désigné. Le changement qui a également touché certaines administrations du ministère de la Défense nationale, intervient dans le cadre du parachèvement du processus de modernisation et de professionnalisation de l'Armée nationale populaire tout en tenant compte de la situation prévalant dans la région ainsi que des mutations qui s'opèrent tant à l'échelle régionale qu'internationale». Cependant, semble regretter l'éditorialiste, «force est de constater que certaines parties et certaines plumes ont traité ces questions relatives à l'ANP en faisant fi des règles élémentaires de déontologie et de l'intégrité professionnelle, à coups de présupposés et d'évaluations de la situation prévalant au sein de l'institution militaire, en s'appuyant sur des sources inconnues et non vérifiées, qui plus est, n'ont aucune relation avec l'armée». Il affirme également que «ces procédés tendancieux n'ont d'autre finalité que de chercher à déstabiliser, à semer le doute et la suspicion quant à l'unité, la force et la cohésion de l'ANP qui n'a eu de cesse, et en de multiples occasions, particulièrement dans les moments difficiles et les épreuves, de démontrer son unité ainsi que son appartenance à la patrie, et uniquement à la patrie». Il regrettera, également, que «toutes ces interprétations sans fondement qui participent d'une volonté de semer le trouble, de tromper l'opinion publique en émettant des doutes sur l'unité et la cohésion de l'ANP, sont rejetées, et il revient à ceux qui en sont les auteurs de s'astreindre au seul devoir de vérité pour préserver l'image et la force des institutions de la République afin de relever les défis auxquels tous les algériens sont confrontés». Il rappellera «que l'ANP, qui a toujours été le rempart sur lequel se sont brisées toutes les convoitises et manœuvres, a apporté sa contribution décisive à la sauvegarde de la République, lui évitant de sombrer sous les coups du terrorisme barbare. Finalement, notre pays a pu renouer avec la paix, la sécurité et la quiétude, grâce aux sages mesures prises par son excellence, M. le président de la République et couronnées par la réconciliation nationale». Il conclura en affirmant que l'ANP «est une institution nationale républicaine, qui remplit ses nobles missions dans le strict respect de la Constitution et en totale harmonie avec les lois régissant le fonctionnement des institutions de l'Etat algérien, comme elle reste au service du peuple et de la patrie, sous la direction de M. le président de la République, Chef suprême des Forces armées, ministre de la Défense nationale». Un éditorial qui se veut une mise au point et une clarification sur les rapports qui régissent l'ANP et son Chef. Ainsi, il est clair que Abdelaziz Bouteflika dirige l'ANP et que cette dernière est au service du peuple comme le veut sa mission républicaine. A. E.