Intervenant lors des travaux de l'Assemblée générale de l'ONU, le ministre des Affaires étrangères, M. Ramtane Lamamra, a expliqué, avant-hier, la position de l'Algérie sur plusieurs questions politiques et économiques régionales et internationales. Sur la situation politique des pays de la région engagés dans des cycles de transition,Lamamra a indiqué que «l'Algérie était naturellement solidaire des peuples arabes qui vivent des transitions difficiles dans une étape de transformation démocratique et socio-économique particulièrement délicate». Pour le nouveau ministre des Affaires étrangères, «l'Algérie encourage la promotion de solutions politiques aux crises de gouvernance ainsi que la gestion consensuelle des périodes de transition». Réitérant l'option politique dans la résolution des conflits, Ramtane Lamamra a soutenu que «les solutions militaires ne sont ni possibles ni souhaitables dans ces contextes de polarisation des sociétés et d'exacerbation de particularismes et de dissensions». Au sujet de la crise syrienne, il a réaffirmé le rejet de la menace et de l'emploi d'armes de destruction massive, exprimant, à ce propos, la condamnation de l'Algérie «de tout usage des armes chimiques quels qu'en soient les auteurs». Pour une solution à cette crise syrienne, Ramtane Lamamra a appelé à «une dynamique politique devant mener à la tenue de la conférence de Genève II». A propos de la cause palestinienne, le successeur de Mourad Medelci aux Affaires étrangères a salué les efforts entrepris par les Etats-Unis pour la reprise des négociations. Devant les participants à ce sommet, Ramtane Lamamra a exprimé le souhait de l'Algérie de voir la communauté internationale «redoubler d'exigence en faveur de l'établissement rapide d'un Etat palestinien reconnu dans ses frontières de juin 1967 avec El Qods comme capitale». Abordant la situation dans la région du Sahel, Lamamra a réitéré «la disponibilité de l'Algérie à apporter sa contribution effective à la conjugaison des efforts pour la sécurité collective dans l'espace sahélo-saharien ainsi que dans le reste de l'Afrique». Il a déclaré, dans ce sens, que «l'Algérie se réjouissait de la libération des régions du nord du Mali de l'emprise des groupes terroristes ainsi que de la restauration de l'ordre constitutionnel dans ce pays avec le succès de l'élection présidentielle», qui a porté IBK à la présidence du Mali. Sur le Sahara occidental, le représentant de l'Algérie à l'AG de l'ONU a réaffirmé l'attachement de l'Algérie au principe des droits des peuples à leur autodétermination. Lamamra ajoute que «l'Algérie soutient l'intensification des efforts de l'Envoyé spécial du Secrétaire général de l'ONU, Christopher Ross, en vue d'amener les deux parties au conflit, le Maroc et le Front Polisario, à lever, par la négociation, tous les obstacles pour permettre au peuple du Sahara occidental de déterminer librement son avenir». Concernant les Objectifs du millénaire pour le développement (OMD), Lamamra a défendu l'idée selon laquelle l'«Algérie projette son propre développement dans la cohérence historique du grand projet unitaire maghrébin que les peuples de la région appellent de tous leurs vœux». Notons que le ministre des Affaires étrangères a annoncé la candidature de l'Algérie pour un siège au Conseil des droits de l'Homme des Nations unies pour la période 2014-2016, expliquant, à l'occasion, les facteurs qui favorisent cette candidature. A. Y.