En visite aujourd'hui à Alger, le patron ArcelorMittal, Lakshmi Mittal a fait part, hier, de sa satisfaction de l'accord finalisé dernièrement entre Sider et ArcelorMittal sur le complexe El Hadjar et qui sera officialisé aujourd'hui. Cet accord représente «une grande opportunité» pour entrevoir le développement «à long terme de l'usine sidérurgique d'Annaba et des mines de Ouenza et Boukhadra», selon ses déclarations, reprises par l'APS. Le patron du géant mondial de la sidérurgie est attendu, d'ailleurs, à Alger en vue d'assister à la cérémonie de signature du pacte d'actionnaire qui permettra au groupe public Sider d'augmenter ses parts dans le capital du complexe à 51%. Ce «nouvel actionnariat est un excellent modèle économique qui va créer une solide assise pour la croissance et qui démontre aussi notre engagement continu en Algérie», soutient Lakshmi pour qui «ensemble, avec Sider nous avons convenu d'un nouveau partenariat qui comprend un investissement important pour répondre à la forte et croissante demande de produits sidérurgiques en Algérie» que l'industrie locale n'est pas en mesure de satisfaire. «Notre partenariat avec Sider est excellent et avoir le soutien de l'Etat algérien est très important pour s'assurer que le projet sera réalisé tel qu'il a été planifié» dans l'accord, soutient encore le patron du numéro un mondial de la sidérurgie. Interrogé, par ailleurs, sur les raisons qui l'ont poussé à maintenir les activités de la filiale en Algérie en dépit d'une conjoncture de crise dans le monde, il s'est montré satisfait du cadre incitatif à l'investissement mis en place par les pouvoirs publics. «Il est vrai que la demande d'acier en Algérie est forte, mais notre présence en Algérie a été également soutenue par le solide cadre incitatif pour les investissements étrangers et aussi par l'excellent partenariat que nous avons avec Sider», a-t-il déclaré à ce propos. Pour l'élargissement de ses investissements à d'autres secteurs d'activités telle que l'exploitation des hydrocarbures, Lakshmi n'a pas voulu donner de détails sur ce point, évoqué par certaines sources proches du dossier. Il s'est contenté de dire que son groupe est focalisé sur son métier de base en l'occurrence la production de l'acier. Il dispose en fait d'une division pour la production de pipelines et tubes qui fournit des canalisations sans soudures pour l'industrie pétrolière et gazière pour des clients-clés tels que Sonatrach, Sonelgaz et Naftal, précise-t-on. Rappelons enfin que le complexe d'El Hadjar racheté à 70% en 2001 par ArcelorMittal, n'a pas réussi à atteindre les objectifs tracés soit 700 000 tonnes par an et n'a produit que 580 000 tonnes et a même subi une perte de 33 millions de dollars. Ce qui a contraint l'Etat à reprendre son contrôle. Un plan d'investissement de 763 millions de dollars a été établi pour son développement. Ilprévoit entre autres objectifs, de développer le complexe et les deux mines de Ouenza et de Boukhadra, la modernisation de la filière fonte du complexe par la rénovation complète du haut fourneau et des installations de préparation matière, aciéries et laminoirs existants et la construction d'une nouvelle filière électrique (Four électrique et coulée continue billettes). S. B. /APS