L'Algérie a réussi cette année, pour la première fois, à pêcher la totalité de son quota de thon rouge par le pavillon national. Un quota fixé à 143,83 tonnes (1,073%) sur les 13 400 allouées par la 18e réunion extraordinaire de la Cicta (Commission internationale pour la conservation des thonidés de l'Atlantique) avec une allocation supplémentaire et temporaire de 100 tonnes/an au titre des années 2013 et 2014 en vue des révisions futures. C'est ce qu'a déclaré, hier, le ministre de la Pêche et des Ressources halieutiques, Sid Ahmed Ferroukhi, lors de son passage à l'émission «L'invité de la Rédaction» de la radio Chaîne 3. D'ailleurs, pour cela, une délégation ministérielle algérienne se rendra à la prochaine réunion de la Cicta, qui se déroulera du 16 au 26 novembre 2013 en Afrique du Sud, pour négocier le quota de l'Algérie. La Cicta, rappelons-le, réunit en son sein l'UE, les Etats-Unis, le Canada, le Japon, plusieurs pays méditerranéens dont l'Algérie, le Maroc, la Tunisie, l'Egypte et la Syrie, ainsi que le Mexique, la Norvège, l'Islande et le Brésil. Le ministre a également rassuré qu'il n'y avait «pas d'effondrement des stocks» de pêche s'appuyant sur les dernières évaluations faites sur les petits pélagiques. Selon lui, les dernières évaluations de la ressource ont été effectuées par le bateau de recherche algérien «Grine-Belkacem», qui réalise deux recensements par an, sans pour autant avancer de chiffres sur le résultat de cette évaluation. Toujours selon lui, sur une biomasse estimée à 600 000 tonnes, le stock pêchable ne dépasse pas les 220 000 tonnes/an. Mais l'Algérie ne produit, en moyenne, que 110 000 tonnes annuellement. Pour préserver cette ressource et parer aux besoins des consommateurs en poisson, l'aquaculture devient un créneau à développer car cette activité devrait assurer une production de 70 000 à 80 000 tonnes par an dans les cinq prochaines années. Un accompagnement se fera pour les opérateurs qui seront intéressés. Interrogé sur les prix de la sardine objet de spéculation, le premier esponsable du secteur a encore une fois sorti l'argument de la disponibilité de cette espèce de poisson suivant l'offre et la demande, lequel tient compte des périodes d'abondance et de baisse. Enfin, et sur le programme de réhabilitation des ports et abris de pêche, pour lequel le gouvernement a dégagé une enveloppe financière de 7 milliards de dinars, le ministre a fait savoir qu'il allait contribuer à améliorer la production qualitativement et quantativement. D'ailleurs, «un travail est mené actuellement en collaboration avec le ministère du Commerce pour améliorer les circuits de commercialisation de ces produits». B. A.