En raison des dysfonctionnements constatés en matière d'hygiène et de propreté, la wilaya d'Alger a décidé de lancer une opération d'envergure de nettoiement sur l'ensemble de ses 57 communes. Cette opération qui s'étalera sur un mois, a été lancée, hier, par le nouveau wali d'Alger, Abdelkader Zoukh. Pour réussir le challenge, la wilaya d'Alger a alloué une première enveloppe de 10 milliards de dinars pour concrétiser ce projet. M. Zoukh, qui avait occupé le même poste à Sétif avant le dernier mouvement des walis, et précédemment à Mostaganem et à Oran, semble déterminé à relever le défi de l'hygiène et à venir à bout du problème d'insalubrité sous lequel croule Alger. «Plusieurs grands projets sont prévus, mais l'assainissement de la capitale est le point de départ. Il est essentiel d'offrir un environnement sain aux citoyens afin de préserver leur santé» a souligné le wali. Un dispositif opérationnel sera déployé sur le terrain, englobant les moyens humains et matériels des communes, des directions sectorielles, des établissements publics de la wilaya et des entreprises publiques et privées afin d'éradiquer 369 points noirs recensés à travers l'ensemble du territoire de la wilaya. «2 000 agents et 1 000 engins vont être mobilisés sur le terrain», a précisé M. Zoukh lors de sa visite d'inspection au niveau de trois décharges sauvages de la commune de Bab Ezzouar, des Eucalyptus et de Rouiba, effectuée hier matin. En outre le wali a appelé à sévir contre toute personne qui jette ses ordures dans ces décharges illégales. «Toute personne qui jette ses sachets de détritus dans ces décharges verra son véhicule confisqué pendant trois mois», a-t-il martelé. Le directeur des Ressources en eau a pour sa part exprimé sa volonté d'appliquer les instructions avec assiduité pour mettre un terme aux déchets qui «ornent» les abords des terres agricoles exploitées. Des espaces de plaisance et de détente, des terrains de jeux et toutes sortes d'activités de loisir seront aménagés, une fois ces lieux nettoyés. Par ailleurs, le wali d'Alger a fait une halte à la Casbah, quartier emblématique de la capitale. Au bout d'un enchevêtrement de ruelles se trouve une décharge sauvage au centre d'un quartier de la vieille ville. Ne tolérant pas l'image actuelle que lui a reflété ce lieu historique, M. Zoukh a été ferme sur les mesures sanitaires qui doivent être respectées. «Je ne veux plus voir ça» a-t-il dit, ajoutant qu'il est «strictement interdit de laisser les ordures s'accumuler. Nous devons absolument redorer le blason de la capitale, Alger doit redevenir Alger la blanche». Le wali a également déploré le manque d'engagement de la part des citoyens. «Les habitants doivent s'impliquer davantage. C'est une question de conscience, non pas de lois», a estimé Abdelkader Zoukh. R. A.