Le Parti des travailleurs (PT) ajourne sa position sur sa participation ou pas aux élections présidentielles d'avril 2014 jusqu'à l'élection de sa nouvelle direction, attendue à l'issue du 7e congrès du parti qui se tient depuis vendredi à Zeralda (Alger). Cela n'a pas empêché cependant les congressistes de la formation de Louisa Hanoune, au nombre dépassant le millier, de voter des résolutions liées à ce scrutin présidentiel. Le Parti des travailleurs tient à défendre, dans ce sens, «la liberté de candidature», estimant que la compétition électorale doit se dérouler «autour de programmes et d'idées, loin de la diffamation ...». La nouvelle direction aura ainsi la responsabilité de «suivre toutes les évolutions politiques en lien avec les élections présidentielles afin de prendre une décision adaptée». Le PT a exprimé aussi son opposition à «la polarisation de ce rendez-vous que des parties tentent d'imposer à la population». On estime ainsi, au Parti des travailleurs, que «cette polarisation est antinomique avec le pluralisme de pensée» et que cela «mènerait à une impasse». Accordant une importance considérable aux élections présidentielles du printemps prochain, la secrétaire générale du parti avait indiqué, à l'ouverture du congrès, dont les travaux s'achèveront aujourd'hui, que «dans quatre mois auront lieu les présidentielles dans un contexte de guerre régionale de chaos, encerclant notre pays sur 6 000 km de frontières». Raison pour la première responsable du parti de plaider pour «un rejet de toute ingérence et que les élections doivent être exclusivement algériennes». Côté organique, il a été suggéré, au cours des travaux du congrès, l'élargissement de la composante du comité central du parti. Composé traditionnellement de 71 membres, cet organe sera élargi de façon à ce qu'il touche les 48 wilayas du pays. Les membres du comité central devraient être élus aujourd'hui. Il sera par la suite procédé à l'élection du nouveau secrétariat général du Parti des travailleurs. S'agissant de la réforme de la Constitution, Louisa Hanoune estime qu'elle «n'aura de sens que si elle entraîne la convocation d'élections libres et démocratiques anticipées à une véritable Assemblée populaire nationale qui aura la légitimité et l'aptitude nécessaires pour réviser, voire annuler les lois contraires à l'esprit et la lettre de la Constitution et des idéaux de la révolution algérienne». Ramdane Taazibt, député et membre de la direction, a évoqué, dans une de ses interventions, le mandat des élus de son parti, estimant que «les élus du PT sont la vitrine du parti». Il se félicitera, à ce propos, du «bon comportement des élus du parti», qui ont toujours défendu, dira-t-il, les intérêts de la population. A. Y.