L'Orchestre symphonique national (OSN) convie les mélomanes à savourer deux concerts exceptionnels. Le premier aujourd'hui à 19h au Théâtre national algérien Mahieddine-Bachtarzi, et le second, samedi prochain à 16h, au Théâtre régional de Constantine. Les musiciens de l'OSN seront à cette occasion dirigés par le maestro syrien Missak Baghboudarian, tandis que les solos lyriques seront rehaussés par les interprétations de la talentueuse soprano syrienne Dekrmanjian Talar et le ténor Italien Andreotti Fabio. Au programme de cette soirée de haut niveau, un large répertoire de grands compositeurs universels mettant à l'honneur l'émotion et la beauté de la musique, ainsi que des compositions algériennes dans le cadre de la promotion de notre patrimoine musical. C'est tout naturellement que la soirée s'amorcera avec l'ouverture de La forza del Destino de Giuseppe Verdi, dont le monde célèbre les deux cent ans de la disparition. Le ténor italien Andrrotti Fabio sublimera également l'Aria de Rigoletto, célébrissime opéra de Verdi. Puis honneur aux partitions du grand Puccini avec l'Aria de Madame Butterfly interprétée par la soprano syrienne Dekrmanjian Talar, suivie de l'Aria de Tosca interprétée par le ténor italien Andreotti Fabio. Il est également prévu dans le cadre de cette soirée dédiée à la musique universelle en tant que passerelle entre les civilisations, La valse de Masquara de Khatchadurain et l'Aria de Les filles de Cadix de Delibes, interprétés par la soprano syrienne. Le couple lyrique, harmonisera sa voix pour offrir au public qui sera présent la délicate composition lyrique pour soprano et ténor de Sartori, intitulée Con te partiro. Il est également prévu au menu de ce concert les compositions A caravan through the desert d'Alyamani, Selections de Gayaneh de Khatchadurain, Attini el Nay de Rahbani et Marche slave de Tchaïkovski. Le patrimoine musical algérien sera également porté au répertoire universel avec l'interprétation de la pièce algérienne Malouf, arrangée par R. Saouli. Ainsi, le public d'Alger et de Constantine est convié à assister à partager la magie fédératrice de la musique symphonique avec ce programme alléchant qui met en valeur autant les partitions musicales, devenues au fils des siècles populaire, que les poignantes envolées lyriques. Pour rappel, le maestro Missak Baghboudarian, lors de sa participation à la tête de l'Orchestre symphonique national, au Festival international de musique symphonique d'Alger, qui s'est déroulé au mois de septembre passé, avait souligné : «Nous sommes fiers du fait que l'Orchestre symphonique national syrien soit l'un des premiers orchestres symphoniques dans le monde arabe, en termes de création. Depuis sa création en 1993, nous œuvrons à être présent dans les scènes arabes et étrangères. Notre présence est une complémentarité musicale et culturelle. C'est également un moment de partage avec les autres participants. Certes, ce que vit la Syrie a des répercussions sur nos activités, mais nous persévérons. La culture n'est pas juste un bien-être, mais c'est un besoin humanitaire. Elle doit être présente dans n'importante quelles circonstances, que cela soit dans le malheur, le bonheur ou la crise. Car elle contribue à l'unification de la société et des peuples.» S. B.