Nasser Hannachi Après avoir inspecté à Constantine pendant deux jours les différentes structures relevant de son secteur, le ministre de la Communication, M. Abdelkader Messahel a animé, hier au siège de la wilaya, à Souidani Boudjemaâ, une courte conférence de presse au cours de laquelle il a remis sur la table quelques questions demeurées en suspens. Il a réitéré la mobilisation de son ministère à exaucer le triptyque «proximité, formation et crédibilité» dans le domaine de la presse. «Une personne sans information est une personne sans opinion», exhumant une formule ibérique. Pour ce faire, le responsable du secteur s'adonnant aux questions des journalistes locaux mettra la formation au dessus des prérogatives de la profession. «Il y a un besoin criard en matière de formation et de mise à niveau. Ce sont des priorités que s'est fixées le secteur. Un fonds lui est exclusivement voué pour se moderniser et se former», dira l'intervenant avant d'ajouter : «A titre d'exemple nous n'avons pas formé de réalisateurs. Il serait difficile d'imaginer une production télévisuelle sans qu'il y ait une formation de base, sans oublier le perfectionnement des preneurs de son, des cameramen, ... à cet effet notre organisme devra exploiter toutes les capacités existantes, des locaux par exemple, pour permettre au perfectionnement de démarrer le plus vite possible. Concernant les plans adoptés, l'Entv et la Radio coucheront de leur propre esquisse. De plus le ministère envisage des partenariats avec des pays amis pour profiter amplement de leurs expériences». Sans distinction entre les secteurs privés ou publics, Messahel s'est dit «le ministre qui met les deux secteurs dans la même famille de presse». Evoquant l'Agence nationale de publicité et d'édition, l'orateur insiste sur un véritable chantier «intelligent» :«Il faudra qu'elle soit performante». S'exprimant sur la difficulté des journalistes dans la collecte des informations, le ministre insiste sur la corporation à aller chercher l'information en optant pour un «journalisme basé sur le reportage et l'investigation notamment». Avant de renchérir : «Nous faisons un effort concernant la quête de l'information. Mon collègue des Affaires étrangères et moi avons pris l'engagement à travers des conférences de presse mensuelles pour aborder de multiples sujets à l'échelle nationale ou internationale à «débat ouvert et sans tabou» aux deux échelles. Pour ce qui est de la loi sur l'audiovisuelle et la carte de presse nationale, le ministre avouera : «On a franchi un grand pas dans les concertations. Les résultats seront connus au plus tard janvier où il est attendu la mise en place du décret exécutif qui détermine la fonction de journaliste». Les lois sur la publicité et le sondage sont en phase de finalisation, certifie Messahel qui insiste sur le cadre adéquat et juridique de la profession pour surtout ouvrir la voie somme toute réglementaire à la pratique d'un journalisme crédible et des chaînes privées ou publiques puisées dans les thématiques antérieurement définies par des sondages auprès des auditeurs et téléspectateurs. N. H.